Versace : toutes pour une et tartan pour toutes

Après avoir bouleversé la planète mode avec un défilé de supermodels pour sa collection printemps-été 2018, Versace a tenu un show automne-hiver 2018-2019 royal infusé d'Ecosse où se sont multipliées les références au travail de Gianni.

Versace : toutes pour une et tartan pour toutes
© Imaxtree.com

C'est au palais royal de Milan que Donatella Versace a donné rendez-vous à un nombre réduit d'invités. On ne pouvait plus aristocrate comme lieu pour faire défiler une collection qui évoque le "couronnement des clans Versace, qui forment la royauté moderne" selon les mots de la griffe sur Instagram. Un bon prétexte pour explorer une Ecosse pop, où le tartan nous en fait voir de toutes les couleurs. 
Librement inspiré des uniformes anglo-saxons, le carreau se porte en total look et dans toutes les teintes (avec des bérets, blazers, bustiers, pantalons, chemises et bien entendu des kilts) dans des looks achevés par des chaussettes hautes et des souliers babies on ne peut plus British, non sans nous suggérer le teen movie culte Clueless. Entre deux looks aux couleurs chatoyantes, la petite équipe composée de silhouettes en noir de la tête aux pieds - serait-ce la mafia Versace ? -, suspend le temps et marque les esprits en faisant référence tour à tour au style d'Azzedine Alaïa et Yves Saint Laurent.
Les t-shirts à logo, les écharpes de supporteurs, les ceintures bling, les foulards sur la tête et les sneakers plongent la femme Versace des années 80 et 90 dans une dimension actuelle. Dorés et oversize, les bijoux, quant à eux, poursuivent la métaphore filée des Highlands avec des médailles à référence religieuse, des maxi boucles d'oreille en forme de clé ou de larges pompons. La dynastie se porte au mieux, merci. 

Gianni est mort, vive Gianni !

Les femmes des différents clans de la maison italienne ont pour point commun leur force et leur charisme. Elles ne sont pas de la même époque, Natalia Vodianova et Anja Rubik ont presque le double de l'âge de Kaia Gerber, et ne se ressemblent pas. L'esthétique de Barbie californienne de Gigi Hadid, l'exotisme marocain et égyptien d'Imaan Hammam ou encore la beauté froide et androgyne d'Edie Campbell sont diamétralement opposés. Une diversité soigneusement orchestrée. Chacun de ces visages sert le propos du défunt Gianni, aujourd'hui dignement représenté par Donatella : il n'y a pas de guerre des clans, mais une seule bataille pour l'avènement de la femme. 

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