Alex Goude, confidences d'un papa comblé

[Interview] Alex Goude est l'heureux papa d'un petit Eliott, âgé de 2 ans et demi, qu'il a eu avec son mari par Gestation Pour Autrui (GPA). Sans filtres, l'animateur et metteur en scène s'est confié au Journal des Femmes sur sa paternité et sur sa vie de famille.

Alex Goude, confidences d'un papa comblé
© SOLAL/SIPA

A 42 ans, Alex Goude est un visage emblématique de la télévision. Après avoir animé des émissions pour enfants sur Disney Channel et présenté "la France a un incroyable talent", il s'installe sur France 4 avec sa nouvelle émission de télévision "Scientastik", un magazine qui aborde des sujets scientifiques de manière pédagogique et ludique. Objets connectés, voitures du futur, robots et plusieurs autres thèmes seront décortiqués à la fois par des experts et par un Alex Goude passionné. Et cet intérêt pour les nouvelles technologies, il le partage avec son fils Eliott, sa plus grande fierté...

Quel papa êtes-vous ?

Alex Goude : Je suis peut-être un papa trop gentil ! J'essaye de mettre un peu d'autorité dans la façon d'éduquer mon fils, mais j'ai beaucoup de mal, mon mari Romain lui arrive mieux. Je passe beaucoup de temps avec mon fils, je lui lis beaucoup d'histoires et lui montre un tas de photos du monde qui l'entoure. Comme il est très curieux, il arrive très vite à retenir les mots et à comprendre plein de choses. Aussi, depuis la naissance d'Eliott, je me suis mis à faire des tas de trucs que je ne faisais pas avant. J'angoissais sur le fait de devoir changer une couche ou de ne pas dormir la nuit, mais maintenant, plus rien ne me fait peur. Je suis surtout heureux de le voir grandir auprès de moi et de lui transmettre un maximum de choses au quotidien.

Comment gardez-vous le contact lorsque vous êtes en déplacement ?

Quelques fois, Eliott m'accompagne en tournage ou pendant les répétitions de mes spectacles. D'ailleurs, peu d'enfants peuvent se vanter d'être montés sur une scène à Las Vegas ou au Casino de Paris. Lorsque je pars plus longtemps, on se parle tous les jours sur Facetime ou Skype et mon mari m'envoie des photos de lui toute la journée. Même s'il me manque terriblement, le virtuel me permet de le voir bouger et grandir !

Avez-vous opté pour une nounou ?

Pas besoin, nous avons deux baby-sitters exceptionnelles qui sont nos mamans. Mais attention, Eliott n'a pas le droit de les appeler "mamie" ou "grand-mère", ça fait trop vieux. Du coup, elles ont choisi des petits surnoms bien plus mignons : "Babou", pour ma maman et "Nana", pour la mère de Romain.

Son jouet préféré ?

Il est complètement dingue de petites voitures et on n'arrête pas d'y jouer ensemble ! Il est fan de Cars et particulièrement du personnage de Blaze. En ce moment, nous jouons aussi à Mario et les Lapins Crétins sur la Wii. Babou et Nana lui ont donné une caisse remplie de nos jouets quand Romain et moi étions enfants, mais il s'en fiche royalement. Son truc, c'est décidément les voitures et celles qui vont vite !

Comment avez-vous choisi son prénom ?

C'est une anecdote très amusante : quand nous sommes sortis de l'échographie pour connaître le sexe du bébé et que nous avons appris qu'il s'agissait d'un garçon, nous nous sommes rendus à Carmel-by-the-Sea, la plus grande plage pour chiens des États-Unis. Durant les deux heures de route, nous avons évoqué des centaines de prénoms. Nous avons sélectionné au final cinq prénoms et parmi eux, il y avait Eliott. Quand nous sommes descendus de la voiture, Clarky, notre petit chien, s'est arrêté net devant une boutique… qui s'appelait "Eliott". Nous avons pris ça comme un signe du destin et quelque part, c'est la famille toute entière qui a choisi le prénom !

Que pense-t-il du fait d'avoir deux papas ?

Eliott nous appelle tous les deux papas et lorsqu'il veut nous parler séparément, il dit "Papa Romain" et "Papa Alex". C'est rigolo ! "Les autres ont un papa et une maman, mais moi j'ai deux papas", répète-il très souvent. Le fait d'avoir été suivi par une multitude de psychologues depuis tout petit a permis à Eliott de comprendre naturellement sa situation familiale. Aussi, il connaît très bien la mère porteuse, ils se parlent souvent sur Skype et ils se sont beaucoup vus. Il a compris que c'était grâce à elle qu'il était né mais il ne l'a jamais appelé "maman". De plus, il est très entouré de figures féminines. Je n'ai pas l'impression qu'il soit inquiet de ne pas avoir de "maman".

La GPA est-elle plus facile aux États-Unis ?

Même aux États-Unis, c'est loin d'être facile. Si en France, c'est complètement interdit, cette démarche est plutôt mal vue dans la plupart des pays où la GPA (gestation pour autrui) est autorisée. Aux États-Unis, le processus est extrêmement compliqué, les critères des demandeurs sont ultra étudiés par des psychologues, des médecins et des avocats. Entre le moment où on a commencé les démarches et la naissance d'Eliott, il s'est passé 2 ans, dont un an pour trouver la mère porteuse parfaite. Psychologiquement, c'est un processus très dur car nous savions que nous n'étions pas dans la "normalité" et nous nous posions plein de questions éthiques. Mais tout le monde a le droit de construire une famille. Tant que ce n'est pas légal en France, je conseille de faire une GPA aux États-Unis car, même si ça coûte beaucoup d'argent, tout le processus est extrêmement sécurisé et encadré.

Êtes-vous impliqué dans la légalisation de la GPA en France ?

Évidemment ! Je viens même d'écrire une lettre à notre Président il y a trois jours en faveur de la légalisation de la GPA en France. Déjà pendant la campagne présidentielle, j'ai participé à de nombreux débats. Je peux comprendre que cette démarche choque les gens mais je pense surtout que les personnes qui sont contre sont mal informées. Il est important de discuter et d'avancer des arguments ou des chiffres, même avec des personnes catégoriques. Le jour où les Français seront prêts, comme l'ont été les Américains il y a 30 ans, on légalisera la GPA naturellement.

Avez-vous pensé à l'adoption ?

Bien sûr que nous y avons pensé ! Mais il ne faut pas être hypocrite, on a plus de chances d'avoir un enfant adopté en étant célibataire qu'en étant marié avec un homme. C'est très compliqué. Nous sommes extrêmement chanceux d'avoir eu les moyens de le faire aux États-Unis. Peu de gens peuvent se le permettre, nous en sommes très conscients.

Un deuxième enfant ?

On adorerait avoir un deuxième enfant mais la GPA est un processus très cher, donc on va attendre un peu avant d'offrir à Eliott un petit frère. Si ça ne tenait qu'à moi, je serai déjà papa de 44 enfants !

Votre sortie préférée en famille ?

On adore aller à Disneyland ! Et comme je travaille depuis 20 ans avec le Journal de Mickey, on a la chance de pouvoir y aller quand on veut ! Sinon, on fait des choses plus classiques : Eliott adore les toboggans, alors on va presque tous les jours au parc.

A partir du samedi 16 septembre en prime-time sur France 4, Alex Goude animera "Scientastik", un nouveau magazine scientifique qui invite petits et grands à découvrir les innovations du futur, à participer à des expériences et à des tests étonnants, le tout ponctué par des sketchs de YouTubeurs. Les deux premiers épisodes sont consacrés au tourisme spatial et aux transports du futur. Le jeune papa prépare également un nouveau spectacle intitulé "Où sont les femmes ?", un show qu'il a imaginé comme une "belle déclaration d'amour à la gent féminine".