Najat-Vallaud Belkacem renforce la sécurité dans les écoles

La fusillade de Grasse par un élève du lycée Alexis de Tocqueville remet en question les mesures de sécurité dans les établissements scolaires.

Najat-Vallaud Belkacem renforce la sécurité dans les écoles
© 123kikovic-123rf

Jeudi 16 mars, un élève de 17 ans est entré dans son lycée Alexis de Tocqueville à Grasse, armé d'un fusil à pompe et de deux armes de poing. Après avoir tiré plusieurs coups de feu, il blesse quatre personnes avec des plombs, dont le proviseur qui a eu le courage de s'interposer avant l'interpellation de l'agresseur par les forces de l'ordre. Visiblement inspiré de certaines tueries aux Etats-Unis (le massacre du lycée de Columbine ou de l'université Virginia Tech), le lycéen aurait pu faire encore plus de victimes. "Les premiers éléments d'information semblent démontrer qu'il s'agit de l'acte insensé d'un jeune homme fasciné par la violence et les armes à feu", précise le ministère de l'Education nationale dans un communiqué. Pour autant, comment a-t-il pu s'introduire avec des armes dans l'enceinte du lycée ? Ce dernier aurait grimpé dans l'établissement scolaire et "les investigations en cours détermineront si l'agresseur a bénéficié de complicité", ajoute le communiqué.

Les mesures de sécurité dans les écoles renforcées. Le matin même, avant l'intrusion du jeune homme dans l'établissement, Najat Vallaud Belkacem avait rappelé les mesures mise en place dans les établissements scolaires depuis les attentats perpétrés en France en 2015 et 2016. Ironie du sort, elle avait même annoncé vouloir renforcer les actions de sécurité dans les écoles. "Ce matin, avant même cet événement, j'ai rendu public un rapport et annoncé des décisions pour renforcer encore la gestion de crise et la sécurisation des établissements scolaires" a déclaré la ministre de l'Education nationale. Pour faire face aux nouvelles menaces et à ces formes d'attaques, elle souhaite développer "une véritable culture de la sécurité dans les établissements scolaires". Depuis les derniers attentats, "nous avons généralisé les procédures d'alerte et de gestion de crise, les exercices de protection des élèves et des enseignants, les mesures favorisant l'intervention immédiate des forces de l'ordre. Les plans particuliers de mise en sécurité des établissements scolaires ont été actualisés. Des formations à la gestion de crise, aux bons réflexes en cas d'attaque ont été déployées dans toutes les académies, et en particulier dans la région de Nice éprouvée par le terrorisme", a-t-elle ajouté.