En France, 1 enfant sur 30 est conçu grâce à la PMA

En France, plus de 3 % des enfants, soit 1 enfant sur 30, sont conçus grâce à la procréation médicalement assistée, d'après les derniers chiffres de l'Institut national d'études démographiques.

En France, 1 enfant sur 30 est conçu grâce à la PMA
© Katarzyna Białasiewicz - 123RF

En 1978, le premier "bébé-éprouvette" au monde conçu par fécondation in vitro (il s'agit de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde hors du corps de la femme. L'œuf est ensuite transféré dans l'utérus de la femme) voyait le jour. En France, il a fallu attendre 1982 pour qu'un bébé de nationalité française naisse grâce à cette technique. 40 plus tard, ce sont "3,4 % des enfants qui sont conçus, en France, grâce à une technique d'assistance médicale à la procréation (AMP/PMA), qu'il s'agisse d'une fécondation in vitro (FIV) ou d'une insémination artificielle (IA)", indique l'Institut national d'études démographiques (Ined) dans le numéro de "Population & Sociétés" du 4 juin 2018. Rappelons que l'assistance médicale à la procréation permet aux couples ne le pouvant pas, d'avoir un enfant grâce à différentes techniques médicales.

400 000 enfants conçus grâce à une FIV. Parmi ces techniques, la FIV reste la plus utilisée pour les conceptions assistées : actuellement, 1 enfant sur 40 naît grâce à une FIV. Ce chiffre croit de manière linéaire depuis plus de trente ans. Ainsi, "si la tendance se poursuit au rythme observé depuis 30 ans, la France devrait arriver d'ici la fin 2019 à un total de 400 000 enfants conçus par FIV", précise le rapport de l'Ined. Par ailleurs, il est souvent considéré que la PMA nécessite le recours à un tiers donneur, par don de spermatozoïdes, d'ovules ou d’embryons par exemple. Or, "en réalité, la quasi-totalité des enfants conçus par PMA le sont avec les gamètes des deux parents. Seuls 5 % des enfants (soient 1 250 cas par an) le sont avec tiers donneur", renseigne l'étude.

PMA : pour qui ? Jusqu'à présent, les techniques de procréation médicalement assistées ne sont possibles, en France, que pour les couples hétérosexuels (mariés, pacsés ou en concubinage depuis au moins deux ans) en âge de procréer (femme moins de 43 ans) et dont l'un des deux (ou les deux) présente "une infertilité pathologique médicalement constatée ou risquant de transmettre une maladie grave à l'enfant". L'ouverture de la PMA aux femmes célibataires, plus en âge de procréer ou aux couples de femmes homosexuelles est l'un des thèmes abordés dans le cadre des États généraux de la bioéthique. Pour ou contre cette ouverture ? Actuellement, cette question continue de diviser ainsi que les interrogations à propos de la parentalité, de la famille ou encore de la prise en charge par l'Assurance maladie. Un projet de loi est attendu au Parlement d'ici l'automne prochain. En attendant, "dans ce contexte législatif et organisationnel, les Français se rendent à l'étranger (Espagne, Grèce, Belgique...) pour pouvoir accéder à une AMP avec don de gamètes", conclut l'Ined.