La psychogénéalogie vous aide à donner du sens à votre histoire, 1° partie.

Chacun, chacune de nous a une histoire… Vous êtes né dans un pays, à une époque donnée, dans une certaine famille. Comment vous réapproprier ce que vous avez vécu dans votre enfance, dans votre adolescence, dans votre passé,pour en faire quelque chose de positif et de constructif ? Chantal Rialland vous donne des solutions…

Il n’y a pas de situation idéale ou parfaite ! Votre histoire contient des aspects positifs parce qu’ils vous ont tout à fait convenu et des éléments qui vous ont été plus difficiles à vivre. Quand vous voulez guérir votre psychogénéalogie, c’est-à-dire être en paix avec votre passé pour vivre pleinement, vous avez à prendre conscience des fruits de votre histoire et à les utiliser au mieux.

Beaucoup d’entre vous ont la tentation de regretter leur passé.

Par exemple, élevé dans une famille avec des moyens financiers limités, vous enviez les enfants de milieu aisé dont on dit qu’ils sont nés "avec une cuillère en argent dans la bouche". Vous imaginez alors une vie de rêve où tous vos désirs auraient pu être satisfaits. Vous auriez habité une superbe maison, vous auriez eu une foule de beaux vêtements et une profusion de jouets. Vous auriez passé des vacances à la mer et à la montagne. Vous auriez voyagé. Vous auriez pu faire toutes les études que vous auriez voulues. Et pourtant, tous les enfants dont les familles sont fortunées ne sont pas forcément plus heureux ou heureuses que les autres. Leurs parents sont souvent très occupés par la réussite de leur vie professionnelle et ne disposent de ce fait que de peu de temps à consacrer à leur famille. L’argent facilite la vie, certes. Mais c’est avant tout d’amour dont nous avons besoin.

Cessons de croire que "l’herbe est plus verte chez le voisin" ! Posez-vous la question suivante : "Qu’est-ce que cette famille modeste financièrement m’a apporté ?". Vous allez être surpris très favorablement…

Autre exemple, qui concerne souvent les femmes, vous pouvez regretter l’austérité de votre éducation. Il n’y a pas si longtemps, les adolescentes étaient "mises sous clef". Les parents étaient terrorisés à l’idée que leur fille puisse "tomber" enceinte. Il était interdit de se maquiller, de s’habiller à la mode, d’exprimer toute séduction. L’éducation sexuelle était inexistante. La sexualité était taboue. Le destin d’une femme n’était pas de se réaliser personnellement, même si quelques études ou un travail étaient permis en attendant le mariage. Une femme se devait, avant toute chose, d’être une épouse et une mère. Il était enseigné que la vie n’avait rien d’une partie de plaisir. On parlait même "d’une vallée de larmes". L’existence était synonyme de devoirs, de contraintes, de sacrifices. Le bonheur se situait après la mort, dans l’Au-delà, à condition que l’on n’ait pas trop péché. Autrement le purgatoire, voire l’enfer, nous attendaient… Bien que ces conceptions aient considérablement évolué depuis les années cinquante, nombre de familles traditionnelles, ancrées dans certaines cultures ou très attachées à certaines convictions et pratiques religieuses, continuent de perpétuer ce type d’éducation.

Le passé est le passé. Guérir de ces éducations trop rigides, c’est vous libérer de ces carcans et apprendre à savourer votre quotidien. C’est un beau programme ! Et vous le ferez d’autant plus volontiers que vous en avez été privé plus jeune.