Hypersexualisation, suite mais pas fin.

Bien que les médias aient signé une charte sur l’image des enfants interdisant la promotion de l’hypersexualisation, et que tous aient convenu que ces enfants n’ont pas conscience d’être transformés en «friandises sexuelles», beaucoup trop ont utilisé les images de Vogue pour illustrer leurs propos. Veillons à ne pas condamner ces enfants, ayons conscience de l’impact que peut avoir sur leur propre vie le fait d’être transformé en égérie de l’hypersexualisation. Ce n’est pas ces petites filles qui sont à blâmer mais l’utilisation qui en est faite par le journal.

Le Gouvernement s’est engagé à avancer pour l’élaboration d’une charte d’engagement des acteurs économiques. Il est impératif que cette charte soit assortie d’un système de sanctions « name and shame » et je ne doute pas que cela fera réfléchir les grandes marques.

Dès que le Parlement sera à nouveau réuni, je déposerai une proposition de loi avec mes collègues afin d’interdire les concours de Mini Miss ainsi que la possibilité pour les marques d’utiliser des enfants comme égérie.

Le plus important à mes yeux est que soit rapidement constitué un guide d’informations des parents afin de leur donner les clés sur les étapes de la construction psychologique d’un enfant, pourquoi et comment lui dire «non», s’il souhaite se maquiller ou mettre des jeans «milieu de fesses sur caleçon bouffant» à 8 ans.

Enfin, nous prendrons une initiative parlementaire pour rédiger avec des juristes et des spécialistes de l’enfance cette si belle «charte de l’enfant» qui doit donner corps au principe de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Ce rapport nous enseigne que toute décision, au sein de notre famille comme en politique, doit d’abord être dictée par l’intérêt de nos enfants, de tous les enfants.