Les collégiens mieux formés aux gestes de premiers secours

Le gouvernement souhaite former 80% de la population aux gestes de premiers secours. Et d'ici 2022, tous les élèves de troisième devraient avoir suivi des cours aux gestes qui sauvent.

Les collégiens mieux formés aux gestes de premiers secours
© kasto-123rf

La formation des élèves aux gestes qui sauvent devrait être généralisée. Actuellement, seulement 20 % de la population française a suivi une formation aux gestes de premiers secours et 50 % des élèves de troisième ont bénéficié de la formation "prévention et secours civiques de niveau 1" (PSC1), précise le rapport du ministère de la Santé "Priorité Prévention" publié le 26 mars 2018. L'objectif : former 80% de la population aux gestes de premiers secours, a confirmé ce 24 septembre Benjamin Griveaux. Le porte-parole du gouvernement a également affirmé la volonté de former, d'ici 2022, tous les élèves de troisième aux gestes qui sauvent.

Des formations obligatoires à l'école. Rappelons qu'en France, la formation aux premiers secours est obligatoire dès l'école primaire, avec un enseignement simple intitulé "Apprendre à porter secours" (APS). Les collégiens eux, apprennent à faire face à des arrêts cardiaques, des hémorragies, des pertes de connaissance, des plaies graves. Ce module "Gestes qui sauvent" d'une durée de deux heures avait créé suite aux attentats de 2015. Enfin, collégiens et lycéens peuvent bénéficier, s'ils en font la demande, d'une formation au PSC1, le premier certificat de formation aux premiers secours, ou au module d'initiation aux "gestes qui sauvent".

Des formations adaptées. Dans le premier degré par exemple, dès les classes de maternelle et de primaire, le dispositif "apprendre à porter secours" sera abordé. Dans le second degré, les élèves de sixième apprendront les "gestes qui sauvent" et les classes de troisième porteront leur attention sur la formation PCS 1. Dans l'enseignement supérieur, un "rattrapage" sera proposé pour les étudiants n'ayant pas été formés au PCS1 et ceux déjà formés bénéficieront d'une révision des connaissances acquises. Par ailleurs, "cette mesure sera accompagnée d'un accès facilité aux défibrillateurs automatisés externes sur l'ensemble du territoire par une géolocalisation accrue", précise le rapport.

Les étudiants également formés aux premiers secours en santé mentale. Une autre mesure vise à apprendre aux étudiants à réagir en cas de détresse psychique, qui nécessite une intervention précoce. En effet, les prises en charge trop tardives peuvent entraîner des troubles sévères et chroniques. Ainsi, les élèves apprendront à entrer en contact avec leur camarade en souffrance, à le soutenir et à l'orienter. Inspirée du programme "mental health first aid", mis en place dans 20 autres pays, cette formation devrait aider à mieux connaitre et repérer les troubles psychiques et à mieux réagir en cas de problème ou de crise. Pour l'heure, un projet pilote de formation sera mise en oeuvre auprès d'étudiants.