"Les mots qui font mal" : une campagne contre les violences verbales

Deux associations sensibilisent les parents aux phrases prononcées durant l'enfance et qui peuvent blesser toute une vie. Un spot est diffusé sur plusieurs chaînes télévisées et sur Internet.

"Les mots qui font mal" : une campagne contre les violences verbales
© 123rf-Anna Utekhina

"Mais qu'est-ce que j'ai fait pour avoir un fils comme toi", "Tu ne devrais pas mettre ce t-shirt, il te fait des gros bras", "Si j'avais su j'aurais pas eu d'enfant", "De toutes façons, tu as toujours été plus lent que ton frère"... Certaines phrases prononcées par les parents sur le coup de la colère, et parfois sans s'en rendre compte, ont des répercussions sur le développement de l'enfant, et peuvent blesser à vie. C'est ce qu'ont voulu démontrer deux associations, l'Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO), et Stop VEO - Enfance sans violences, à l'origine d'une nouvelle campagne de sensibilisation sur l'impact des violences verbales.

Les mots qui font mal. Un spot intitulé "les mots qui font mal" présente cinq adultes qui témoignent de leur histoire et de leur vécu. Chacun répète ces petites phrases entendues lorsqu'ils étaient petits et qui les ont marquées à vie. L'objectif est de faire réfléchir les parents sur la manière dont ils parlent à leurs petits en leur faisant prendre conscience du pouvoir des mots. "Qu'elles soient d'ordre psychologiques ou physiques, ces phrases peuvent avoir des conséquences sur le développement de l'enfant, compromettre sa confiance et son estime de soi et avoir des répercussions sur l'adulte qu'il deviendra", précisent les associations. Le spot sera diffusé à la télévision dès le 15 septembre, ainsi que sur les réseaux sociaux et sera accompagné  d'un dispositif d'information et d'accompagnement aux parents sur les sites des associations. Cette campagne sera également suivie de nombreuses initiatives jusqu'au 20 novembre 2017, date de la journée internationale des droits de l'enfant.