En cas de divorce, la garde partagée affecte moins les enfants

Selon une étude suédoise, les enfants de 3 à 5 ans seraient moins perturbés par le divorce de leurs parents lorsque ces derniers se partagent la garde une semaine sur deux.

En cas de divorce, la garde partagée affecte moins les enfants
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Toute séparation n'est pas toujours facile à vivre pour les enfants. En cas de divorce, les parents sont alors confrontés au choix de la garde. Est-il préférable d'opter pour une garde exclusive chez l'un des parents, ou pour une résidence alternée, afin de partager la garde une semaine sur deux de manière équitable ? Des chercheurs suédois de l'Université d'Uppsala et du Karolinska Institut se sont penchés sur la question, en suivant 3 656 enfants âgés de 3 à 5 ans. Il s'agit d'une des rares études portant sur la résidence alternée chez les petits de cet âge, précisent les scientifiques. Un questionnaire permettant de comparer les avantages et les inconvénients a ainsi été envoyé aux parents et aux enseignants. 

Selon les chercheurs, les enfants qui vivent chez les deux parents présentent moins de problèmes psychologiques et de troubles du comportement que ceux vivant chez l'un des deux parents. "De précédentes recherches ont montré que le bien-être des enfants après le divorce est lié à la façon dont les enfants vivent et restent en contact avec leurs parents après la séparation", rappelle l'étude. En effet, les enfants d'âge préscolaire "ont besoin de stabilité, car leurs premières relations d'attachement se développent encore", précisent les chercheurs suédois. En outre, les enfants de 5 ans qui vivaient en résidence alternée dès 3 ans présentaient moins de problèmes que ceux âgés de 3 ans, vivant avec un seul parent. Les auteurs de l'étude soulignent aussi l'importance de la bonne entente des parents, notamment avant la séparation. Lorsque les conflits sont récurrents, ils peuvent avoir un impact sur le bien-être de l'enfant.