Vers la fin des mascottes sur les aliments peu équilibrés pour enfants

Pour lutter contre l'obésité infantile, le Bureau européen des unions consommateurs (BEUC) souhaite interdire les personnages animés sur les packagings des produits alimentaires peu sains à destination des enfants.

Vers la fin des mascottes sur les aliments peu équilibrés pour enfants
© Cathy Yeulet - 123RF

Les personnages préférés de nos enfants envahissent les emballages des céréales, gâteaux, boissons sucrées et autres produits peu équilibrés. Une pratique marketing qui dérange les experts ! Alors que les ministres de la Santé de l'Union européenne se sont réunis ce vendredi 16 juin à Bruxelles pour adopter de nouvelles recommandations afin de combattre l'obésité infantile, le Bureau européen des Associations des consommateurs (BEUC), lui, pointe du doigt l'utilisation des mascottes sur les produits peu équilibrés, à destination des enfants. Dans un communiqué, le BEUC à officiellement demandé aux fabricants et aux distributeurs du secteur alimentaire de ne plus faire apparaître de personnages animés dans leurs publicités ni sur les packagings de produits de mauvaise qualité nutritionnelle (à savoir trop gras, trop salés ou trop sucrés).

Les personnages attirent les enfants. "Des personnages dessinés attrayants suggèrent un sentiment d'amusement et d'aventure pour les jeunes enfants qui peuvent développer des liens émotionnels avec les personnages. La recherche scientifique a montré qu'ils peuvent avoir une influence puissante dans l'élaboration des préférences alimentaires et des demandes d'achat des enfants" a écrit la directrice générale du BEUC, Monique Goyens dans un courrier envoyé à plusieurs marques (Kellog's, Carrefour, Danone...). Selon l'OMS, il y aurait bel et bien un lien entre l'obésité infantile et la présence de ces personnages tels que la Reine des Neiges, Batman ou encore les mascottes propres aux marques (le lapin de Nesquik ou le tigre des Frosties par exemple). Mais alors, pourquoi ne pas les utiliser sur les emballages des produits sains, comme en Grande-Bretagne, où les Minions figurent sur une boîte de maïs ? Reste à savoir si les Etats membres de l'Union européenne tiendront désormais compte de ces recommandations.

Une pétition contre Capri-Sun. Pourtant vendu au rayon des jus de fruits, Capri-Sun Multivitamin ne contient que 12 % de jus de fruits à base de concentré et 19 g de sucre (près de 4 morceaux par brique, soit plus qu'un Fanta Orange). Un scandale pour Foodwatch, l'association de défense des consommateurs, qui vient de lancer une pétition accompagnée d'un vidéo qui dénonce ces boisons aux taux de sucres trop excessifs. "Il est inacceptable que Capri-Sun Multivitamin se fasse passer pour une boisson pleine de fruits alors qu'il y en a peu, et qu'elle contient du sucre ajouté. Vu sa teneur en sucre, l'OMS estime que Capri-Sun Multivitamin ne devrait pas cibler les enfants avec son marketing. C'est l'objet de notre pétition", s'indigne Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch. Même son de cloche pour l'OMS qui estime que Capri-Sun ne devrait plus faire de marketing auprès des plus jeunes, et qui rappelle qu'en France, un enfant sur six est en surpoids.