Bientôt la fin des barquettes en plastique dans les cantines strasbourgeoises

Il n'y aura plus de contenants en plastique dans les cantines d'ici à 2021 à Strasbourg. C'est en tout cas ce que prévoit le dernier cahier des charges de la ville.

Bientôt la fin des barquettes en plastique dans les cantines strasbourgeoises
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La ville de Strasbourg va prendre des mesures en ce qui concerne les barquettes en plastique pour réchauffer et servir les repas des écoles et jardins d'enfants publics. "Nous avons fait le choix de passer entièrement aux contenants inertes et réutilisables", a affirmé Françoise Buffet, adjointe au maire en charge de l'Education, lors d'une conférence de presse. Les barquettes en plastiques seront ainsi progressivement remplacées par des plats réutilisables en inox. L'objectif est de les "déployer le plus rapidement possible" et "a minima à 50% des effectifs journaliers […] à l'horizon août 2019", est-il précisé dans le cahier des charges de la ville. Ce ne sera qu'au mois d'août 2021 que les contenants en plastique devront avoir totalement disparu des cantines strasbourgeoises.

Une première pour une grande ville française. Si cela fait suite à un manifeste aux 700 signatures adressé fin 2016 à la ville, c'est bien la première fois qu'une grande agglomération française prend une telle décision. Strasbourg serait ainsi la première grande ville française à n'utiliser que des contenants réutilisables si elle tient ses engagements. Les Sables d'Olonne (Vendée) avait déjà décidé après une pétition, de remplacer les barquettes en plastique par des plats en inox à l'été 2015. Selon Françoise Buffet, "c'est la seule à être passée au réutilisable", rapporte le journal 20 Minutes. "Ils ont identifié avant nous les problèmes autour de l'organisation des locaux et du personnel. Mais ils n'ont pas eu tellement d'investissements en plus parce qu'ils ont de petites structures", a ajouté l'adjointe au maire. Pour l'instant, les conséquences sur le coût du repas sont encore abstraites. Mais pour le limiter, la ville fait appel à la concurrence entre les entreprises intéressées et a ainsi divisé ces repas quotidiens en quatre lots, selon le quotidien. Par ailleurs, un groupe de travail composé de parents, de prestataires, d'agents de la ville et d'élus doit être rapidement mis en place. Un premier bilan sera effectué en 2019 lorsque 50% de plats réutilisables devront être en place.

Un principe de précaution. Cette décision permet de limiter les déchets. Mais pour les auteurs du manifeste, c'est aussi un principe de précaution. Ils souhaitent en effet limiter l'exposition des enfants, notamment aux perturbateurs endocriniens, suspectés d'augmenter le risque de stérilité et de cancers. Et pour cause, si le bisphénol A est désormais banni des biberons et de tous les contenants alimentaires, les substituts du bisphénol A qui sont désormais utilisés auraient eux aussi des effets négatifs.