Une intervention précoce des parents aide à réduire les symptômes de l'autisme

Une étude britannique confirme les bénéfices d'une intervention parentale précoce dans la prise en charge de l'autisme. Apprendre à mieux communiquer avec son enfant aiderait ainsi à réduire les troubles.

Une intervention précoce des parents aide à réduire les symptômes de l'autisme
© Maria Dubova-123rf

Des chercheurs britanniques viennent de démontrer les bienfaits d'une meilleure communication entre les parents et leur enfant autiste. Selon les résultats de leur étude, publiés dans la revue médicale The Lancet, une intervention parentale précoce, dès l'âge de 2 ans, permettrait de réduire les symptômes sur le long terme. 

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques de l'Université de Manchester ont suivi 152 enfants âgés de 2 à 4 ans. Chacun d'entre eux était réparti aléatoirement en deux groupes. Les premiers ont  bénéficié d'un accompagnement spécifique avec leurs parents, tandis que les autres enfants étaient placés dans un centre spécialisé pour recevoir les soins habituels. Les chercheurs ont ainsi pu évaluer les interactions entre les parents et les petits, en filmant durant six mois leurs échanges, puis en les analysant avec eux. Ces derniers devaient aussi participer ensemble à des jeux à la maison durant 20 à 30 minutes. Après l'arrêt de cette prise en charge, les enfants de ce premier groupe ont été suivis durant six ans. Et les résultats sont "encourageants", a estimé le professeur Jonathan Green (Université de Manchester), responsable de l'étude.

Les auteurs ont en effet remarqué une diminution de 17 % de la part des enfants qui présentaient des troubles graves par rapport aux autres. Les parents ont également noté des améliorations dans le comportement de leurs enfants et notamment dans leur communication sociale et leur relation avec leurs petits camarades. "Nos résultats représentent une amélioration des principaux symptômes de l'autisme, considérés comme très résistants au changement" précisent les auteurs de l'étude. Pour autant, "ce n'est pas "un remède" puisque les enfants présenteront toujours des troubles, mais cela suggère qu'apprendre aux parents à interagir avec leurs enfants est un moyen efficace pour obtenir des améliorations sur le long-terme", a ajouté Jonathan Green.