Rythmes scolaires : les communes en difficulté

La réforme des rythmes scolaires fait encore parler d’elle. L’association France urbaine demande en effet à Najat Vallaud-Belkacem d’évaluer cette réforme qui s’avère très coûteuse pour les communes.

Rythmes scolaires : les communes en difficulté
© Christian Schwier

La première réforme éducative lancée durant le quinquennat de François Hollande sur les rythmes scolaires n'a clairement pas fait l'unanimité. Elus, enseignants, parents… Nombreuses sont les personnes à s'être élevées contre ce texte. Ce sujet épineux que le gouvernement préfèrerait oublier, vient d'être remis en lumière par les grandes métropoles, rapporte Le Parisien. C'est en effet par le biais de l'association France urbaine qu'elles demandent à la ministre de l'Education nationale une évaluation de la réforme des rythmes scolaires. "Il s'agirait d'examiner de manière différenciée le cas de la maternelle et celui de l'élémentaire, en cherchant à comprendre l'impact de la réforme sur le fonctionnement interne des écoles, puis l'impact réel en termes notamment organisationnel et de fatigue sur les parents et les enfants", précise le communiqué de l'association. En plus d'évaluer les résultats scolaires et le coût, il est nécessaire selon elle d'étudier l'impact sur l'organisation pédagogique.

Des aides financières insuffisantes. Du côté de l'entourage de la ministre, on s'agace. "91% des collectivités s'y sont mises, je ne vois pas ce qu'il vous faut de plus. On voulait que tout le monde saute dans le bateau de la réforme, c'est fait", a-t-on assuré au Parisien. Il est vrai que la réforme a été bien mise en place par Najat Vallaud-Belkacem. La semaine de 4,5 jours a ainsi fait son grand retour dans les écoles publiques. De plus, la quasi-totalité des communes ont établi un programme d'activités périscolaires complémentaires des cours. Mais si les communes reçoivent des aides financières de la part de l'Etat, elles se révèlent insuffisantes. Le vice-président de l'Association des maires de France, Hervé Marseille, a ainsi assuré sur France Inter que le coût de la réforme est d'un milliard d'euros pour toute la France alors que l'Etat verse aux communes 319 millions au lieu des 400 millions prévus. Il est donc nécessaire, selon lui, que "l'état abonde davantage son fonds de soutien parce qu'aujourd'hui les collectivités n'en peuvent plus".