Avec la réforme des rythmes scolaires, le prix des activités périscolaires augmente

La réforme des rythmes scolaires a des conséquences pour la rentrée. Dans certaines communes, le coût des activités périscolaires pourrait augmenter pour les parents, ou devenir payantes lorsqu'elles étaient gratuites.

Avec la réforme des rythmes scolaires, le prix des activités périscolaires augmente
© natasnow

Alors qu'elles étaient gratuites dans certaines communes, les activités périscolaires pourraient devenir payantes ou augmenter lorsque les villes demandaient déjà une contribution aux parents. A Antibes par exemple, les parents devront désormais payer entre 0,60 euro et 0,90 euro de l'heure selon le nombre d'enfant. A Alfortville, les activités périscolaires seront désormais facturées entre 0,4 euro et 2 euros par séance. "D'autres communes, qui s'étaient engagées sur le principe de gratuité, augmentent en contrepartie le coût de la garderie ou celui de la cantine", a déclaré Valérie Marty, présidente de la PEEP, fédération des parents d'élèves de l'enseignement public. 

En cause : la réforme des rythmes scolaires dont "le coût annuel s'élève à 1,7 million d'euros (dont seulement la moitié sont pris en charge par l'Etat et la Caf)" et la diminution des dotations de l'Etat versées aux municipalités, explique Jean Leonetti, maire d'Antibes dans le journal Le Figaro. Pourtant, le ministère de l'éducation publiait mardi au Journal officiel les textes pérennisant le soutien financier de l'Etat au développement des activités périscolaires. Il précise que pour l'année 2015-2016, "les communes et intercommunalités qui organisent des activités périscolaires dans le cadre d’un projet éducatif territorial (PEDT) pourront ainsi bénéficier du montant forfaitaire de l'aide, soit 50 € par élève. Pour les communes les plus en difficulté, un complément de 40 € est prévu, soit au total 90 € par élève". Concrètement, près de 82 % de ces communes pourront bénéficier dès le mois d'octobre d'un accompte équivalent à un tiers de l'aide totale annuelle. A ce jour, près de 7 000 communes ont déjà fait une demande d'aide. Néanmoins, "la gratuité ou la demande d'une participation symbolique aux frais reste cependant majoritaire", précise Vanik Berberian (MoDem), président de l'Association des maires ruraux de France.