Les cosmétiques à éviter pour les bébés

Près de 90 % des cosmétiques pour bébés contiennent des substances potentiellement dangereuses ou allergènes, avait déjà avancé  l'ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) dans une précédente étude. Dans un communiqué publié ce mardi 21 février, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir confirme la présence de 11 composants indésirables (irritants, allergènes, perturbateurs endocriniens… ) dans 400 produits d'hygiène et de beauté. 

Les produits pour bébés ne sont pas épargnés ! Pour exemple, le Phénoxyéthanol est un conservateur qui a été jugé toxique pour le sang et le foie par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en 2012. L'agence avait alors posé des limites pour les enfants de moins de 3 ans en recommandant de ne pas en utiliser dans les cosmétiques destinés au siège (compte tenu de l'utilisation régulière de ces produits), et à hauteur de 0,4 % maximum dans les autres cosmétiques pour bébés. Pourtant, on continue de le retrouver dans de nombreux produits tels que la crème pour le change Mixa bébé, les cold cream Avène et Klorane, les lingettes Baby Soft & Cream de Nivea, le papier toilette imprégné Kandoo et Kandoo Sensitive de Pampers, le lait de toilette 2 en 1 Poupina, le lait pour le corps ultra hydratant Topicrem, et bien d'autres. "Nous pouvons en outre déplorer que les produits continuent à utiliser des mentions faussement rassurantes, telles que hypoallergénique ou sans parabènes", déclare l'UFC-Que Choisir. Si l'association note quelques amélioration par les industriels un an après sa première étude, comme les lingettes Pampers et à l'eau nettoyante pour bébé 'Pédiatril' d'Avène, désormais exemptes de phenoxyethanol. ces changements de formules restent malheureusement bien trop rares.

Crèmes pour le change, dentifrice, lait de toilette, lingettes, gel douche... Parmi tous ces articles utilisés pour la plupart au quotidien, voici ceux contenants des allergènes et/ou des ingrédients indésirables, à éviter pour les tout-petits.

Une réglementation laxiste. L'UFC-Que Choisir réclame aux pouvoirs publics européens "de mettre en œuvre sans délai les recommandations des experts en matière de retrait des substances, d'encadrer strictement les allégations d'étiquetage et, plus généralement, de proposer une nouvelle définition des perturbateurs endocriniens permettant un retrait effectif de ces substances nocives."