Violences sexistes et sexuelles, les ados sont aussi concernés !

"Quand c'est non, c'est non !", "Je m'habille comme je veux", "Je décide avec qui je parle !"… Ces phrases impératives et catégoriques peuvent être prononcées dès les premières relations amoureuses, à un âge où "les premières expériences peuvent s'accompagner de violences" et où "l'emprise, la jalousie et la dévalorisation peuvent d'ores et déjà s'installer". Le centre francilien pour l'égalité femmes-hommes Hubertine Auclert vient de lancer, lundi 13 novembre, une campagne de sensibilisation à destination des 15-18 ans. L'objectif ? Informer les jeunes filles et les garçons sur les comportements violents, sexistes et sexuels qui peuvent apparaître dès leurs premières histoires d'amour et surtout, les aider à agir, à dire "non" et à se rapprocher des interlocuteurs spécialisés. Comment ? "En déclenchant chez chacun une prise de conscience sur certaines attitudes violentes, parfois banalisées voire considérées comme une preuve d'attachement" et "en identifiant les contacts spécialisés utiles en Île-de-France pour en parler et pour être accompagné", explique l'organisme, avant de déplorer que "les jeunes femmes de moins de 25 ans se trouvent actuellement hors radar des dispositifs spécialisés d'aide aux victimes" selon une étude de l'Observatoire régional des violences faites aux femmes de 2016.

Un dispositif adapté au jeune public. A travers quatre spots vidéos diffusés à la télévision et sur les réseaux sociaux et relayées par des célèbres YouTubeurs (Parlons peu... Mais parlons !, etc) , l'ouverture d'un site internet contenant des informations sur les aides existantes (Planning familial, associations, Collectif féministe contre le viol, etc.) et la distribution de flyers et d'affiches dans 470 établissements scolaires, cette campagne souhaite sensibiliser le plus grand nombre d'adolescents, en plein dans l'âge des premières histoires sentimentales (le centre Hubertine Auclert rappelle que l'âge moyen du premier baiser est 14 ans et celui de la première relation sexuelle, 17 ans et demi). Enfin, les hashtags #TuM'AimesTuMeRespectes ou #TMTR ont été lancés sur Instagram, Twitter et Facebook afin de viraliser au maximum ce problème de société.

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