Instagram, le réseau social le plus propice au cyberharcèlement

42 % des adolescents âgés de 12 à 20 ans affirment avoir été victimes d'harcèlement moral sur Instagram, selon une étude britannique.

Instagram, le réseau social le plus propice au cyberharcèlement
© Fabio Formaggio - 123RF

Instagram est le deuxième réseau social le plus fréquenté par les jeunes. Il est également celui sur lequel les utilisateurs se font le plus harceler. C'est ce que montrent les résultats d'une enquête britannique menée auprès de 10 000 adolescents âgés de 12 à 20 ans. Le rapport annuel de Ditch the Label, un organisme britannique qui lutte contre le harcèlement, précise que toutes plateformes confondues, ce sont 54 % des ados qui affirment avoir fait l'objet de moqueries en ligne. On découvre ainsi que 42 % des sondés ont déjà été harcelés moralement sur Instagram. Un chiffre plus élevé que sur Facebook (37 %), Snapchat (31 %), Whatsapp (12 %) et en dernière position Twitter (2 %). 

Insultes et moqueries physiques. Pour 70 % des cas, le harcèlement concerne l'apparence physique, mais aussi les centres d'intérêts (40 %) et les bons résultats scolaires (19 %). Les autres attaques visent également l'orientation sexuelle ou encore les croyances religieuses. Il s'agit principalement de messages privés injurieux, mais également de commentaires postés sous les photos, de partages de publication (statut, capture d'écran ou photo...) ou encore de propagation de fausses rumeurs. En effet, 69% des jeunes admettent avoir déjà manqué de respect à une autre personne en ligne. Ces remarques négatives nuisent à l'état psychologique et à l'estime des adolescents. De ce fait, 41 % des victimes de cyberharcèlement affirment avoir développé une anxiété sociale, 37 % une dépression, et 26 % précisent même avoir eu des pensées suicidaires. Résultat : seulement 6 % des jeunes estiment se sentir en sécurité sur les réseaux sociaux.

Comment mieux filtrer les commentaires en ligne ? Pour 70 % des adolescents interrogés, les réseaux sociaux n'œuvrent pas suffisamment pour lutter contre le cyberharcèlement. Néanmoins, Instagram a mis en place, en 2016, des options pour désactiver les commentaires ainsi qu'un filtre basé sur l'intelligence artificielle, qui permet de bloquer les remarques agressives ou délétères très fréquentes sur le web. Rappelons que Facebook informe également ses utilisateurs, témoins ou victimes de harcèlement ou d'intimidation sur le réseau social, de la démarche à suivre pour signaler un cas de cyberharcèlement. Par ailleurs, ce réseau social a paramétré les comptes des mineurs (géolocalisation et messages d'inconnus désactivés, profil non référencé sur Google...) pour les protéger au maximum du harcèlement en ligne.