11% des élèves de l'OCDE victimes de moqueries à l'école

L'enquête PISA ne se contente pas d'évaluer les compétences en mathématiques ou en français des élèves de l'OCDE. Un volet sur le bien-être des élèves à l'école vient d'être publié.

11% des élèves de l'OCDE victimes de moqueries à l'école
© Dmitriy Shironosov

Si la plupart des élèves de l'OCDE sont satisfaits de la vie qu'ils mènent (avec une note moyenne de 7,3 sur 10), d'autres assimilent leur établissement scolaire à un lieu de souffrance. C'est ce que révèle un questionnaire sur le bien-être des adolescents réalisé à l'occasion de la dernière enquête PISA. L'objectif étant d'évaluer "la qualité de vie des élèves en tant qu'adolescents de 15 ans", en se basant sur leur ressenti.

Les brimades à l'école, un problème majeur. En moyenne dans l'ensemble des pays de l'OCDE, 4 % des élèves (soit environ 1 par classe) déclarent être frappés ou bousculés plusieurs fois par mois, 11 % des jeunes déclarent être régulièrement la cible de moqueries et 7,7 % sont victimes de harcèlement physique plusieurs fois au cours de l'année. Les garçons sembleraient faire davantage l'objet d'agressions physiques que les filles, qui elles, sont plus souvent victimes "de rumeurs malveillantes".

Des conséquences sur leur réussite scolaire. En outre, les élèves scolarisés dans un établissement dans lequel les brimades sont fréquentes, "obtiennent 47 points de moins en sciences que ceux qui fréquentent des établissements moins exposés à ce phénomène", précise l'enquête. Et ce n'est pas tout : les victimes de brimades régulières "expriment également un sentiment d'appartenance moindre et se disent moins heureux". Les enfants harcelés sont en effet 42 % à ne pas se sentir à leur place au sein de leur école.

L'OCDE note par ailleurs que ces brimades sont moins nombreuses dans les établissements où les élèves ont des relations positives avec leurs professeurs. "Il convient de faire participer les parents à la planification et aux actions menées contre les brimades, et les établissements doivent collaborer avec d'autres structures et services pour mettre en place des plans de prévention et d'action complets", précise le rapport.