Royaume-Uni : le sexting séduit de plus en plus d’ados

Les ados britanniques sont de plus en plus nombreux à envoyer des sextos par téléphone portable notamment, selon une enquête du journal The Times.

Royaume-Uni : le sexting séduit de plus en plus d’ados
© Anton Maltsev

Envoyer une image ou une vidéo de soi dénudé par voie numérique, l'idée séduit de plus en plus d'adolescents, en particulier de mineurs britanniques. C'est en tout cas ce que révèle une récente enquête du Times, qui s'appuie sur les données de 50 établissements du secondaire, relayée par Courrier International. Le journal britannique estime en effet à 44 000 environ, le nombre d'enfants ou d'adolescents qui envoient des sexting par téléphone portable, site web ou webcam au Royaume-Uni.

Des enfants très jeunes. L'envoi de ce type de message concerne dans plus d'un tiers des cas détectés des enfants âgés de 12 ou 13 ans… A cet âge, les enfants n'ont pourtant pas toujours conscience du danger que peut entraîner l'envoi de ce type de contenus. Ainsi, le Times rappelle que ces jeunes deviennent "victimes de harcèlement, de chantage, de manipulation en ligne à des fins sexuelles, voire d'abus sexuel réel". Le journal fait notamment état d'une jeune fille de 15 ans, Crystal, victime de harcèlement sexuel. Mais aussi de condamnations suite à l'utilisation détournée de ces images par des pédophiles.

Une trace permanente sur Internet. Les élèves "ne semblent pas du tout inquiets à l'idée que des inconnus puissent regarder leurs photos. Ils estiment que nous sommes de la vieille école, que tout le monde le fait et qu'il n'y a rien de grave. De plus en plus de parents sont aussi du même avis et estiment que nous exagérons", assure une directrice d'école au journal. Pourtant, "le sexting laisse une trace permanente sur Internet", ce que les ados ont d'ailleurs parfois tendance à oublier. Pour l'ancienne secrétaire à la culture, Maria Miller, l'éducation sexuelle devrait être obligatoire dans les établissements scolaires britanniques afin de "lutter contre l'effet "épouvantable" du sexting sur les filles et les garçons".