Jeunes filles en fleurs chez Zuhair Murad

Zuhair Murad a le don de sublimer les femmes. Inspiré par la belle saison, il les invite à se promener dans un "Jardin d'Eden" où les robes fleurissent et les nuances s'épanouissent. Le créateur libanais conjugue ce qui fait son succès depuis le début : des broderies, des sequins et de la dentelle. Un bouquet couture qui suffit à sublimer n'importe quelle création. Si le début du défilé dévoile des modèles immaculés, l'innocence et le romantisme du blanc orchydée, donnent le ton du défilé. Surtout associé à des guipures ou à des tissus aériens tels que la mousseline de soie ou l'organza. Loin de la grisaille de l'hiver, le couturier va sacrer le printemps. La sensualité et la féminité vont de pair s'affirmant au détour d'un décolleté plongeant, d'une transparence audacieuse ou encore de courbes sublimées. Le doré, quasi-omniprésent dans sa dernière collection, s'inscrit en fil rouge sur une ceinture façon feuillage. Un détail sublime qui règne de manière impériale sur les modèles présentés. Les robes fourreau concurrencent les robes de princesse et déjà les jeunes filles en fleurs ne savent plus où donner de la tête. Les coloris poudrés et délicats s'invitent sur les créations tout comme les fleurs qui s'épanouissent en relief. Au rose porcelaine succèdent le vert d'eau et le coloris pêche. Le créateur nous éblouit avec son parterre de nuances. On s'attarderait bien dans ce jardin magnifique pour admirer les sylphides qui passent, majestueuses. Mais déjà le bouquet final s'annonce : une robe de mariée à qui on ne peut dire qu'un grand oui, tant sa robe rebrodée de quelques vingt-cinq-mille coquelicots, jonquilles, pivoines... suffit  à laisser le public sans voix. Mais les applaudissements chaleureux parlent d'eux-mêmes. Zuhair Murad semble avoir la main verte... en couture.

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