Elle, Camille Aguilar, jeune et pétillante fille du Plessis

Dans "Elles… Les Filles du Plessis" le 8 mars à 20h55 sur France 3, Camille Aguilar interprète Jacqueline Lopez, une adolescente tombée enceinte de son violeur, dont le jugement est en cours. Elle fait partie de ce trio engagé en faveur de la défense du droit des femmes.

Elle, Camille Aguilar, jeune et pétillante fille du Plessis
© Capture d'écran
Camille Aguilar dans Elles... Les filles du Plessis © Capture écran Bande-annonce

A 20 ans à peine, Camille vit sa jeune vie de comédienne à fond. Après une formation à l'école de théâtre l'Entrée des Artistes, elle foule les planches sur des grands classiques comme Le Médecin Malgré Lui de Molière et Les Caprices de Marianne d'Alfred de Musset. Avant de s'essayer à la télévision dans Profilage, Leo Mattei et ce qui nous permis de la rencontrer : Elles... les filles du Plessis.

Journal des Femmes : Vous incarnez Jacqueline Lopez, une jeune fille tombée enceinte de son violeur. Comment vous êtes-vous imprégnée du personnage ?
Camille Aguilar : C'est vrai que Jacqueline a subi un viol, contrairement à moi. Mais il faut transposer ce qui va nous sensibiliser nous, ce qui nous touche. Quand on a le choix, ça avance tout seul. Je me sentais vraiment Jacqueline quand elle se battait pour quelque chose, j'avais l'impression que c'était moi qui me battais pour ça et c'était très agréable.

Ce doit être difficile de jouer le rôle d'une fille violée…
Camille Aguilar : Oui assez, parce que d'un côté, il y a notre personnalité qui veut faire quelque chose et la personnalité du personnage qui est différente. Moi, j'aurai tendance à crier et m'énerver en disant "mais comment ça c'est de ma faute ?", sauf que dans les années 1970, ce n'était pas comme ça. C'est très important de se rappeler de la situation temporelle. On est obligé de se modeler pendant longtemps mais une fois qu'on est sur le moment, tout est déjà fait donc on suit et c'est moins compliqué

Vous considérez-vous comme féministe ?
Camille Aguilar : C'est un sujet qu'il faut bien maîtriser avant de se considérer comme féministe ou non. J'ai fait des stages là-dessus pour comprendre mon opinion par rapport à tout ça et je sais que faire ce film m'a juste confortée dans l'idée que je savais ce que je voulais dans ma vie en tant que femme et où étaient les inégalités. Et maintenant, je sais ce que je ne veux pas et ce que je n'accepterais pas d'un homme ou même d'une femme, parce que ça peut aussi arriver entre nous. C'est important de savoir de quoi on parle et d'être bien renseignée.

Qu'avez-vous retenu de votre expérience sur le tournage ?
Camille Aguilar : Si je devais retenir un mot, ce serait "vivre" parce que je me suis vraiment sentie vivante de A à Z. C'est pour ça que j'aime ce métier parce que je me suis sentie femme, je me suis sentie jeune fille remplie d'émotion, je me sentais sûre de moi. Le tournage était vivant tout le temps. C'était super.

Quel est votre plus beau souvenir sur ce tournage ?
Camille Aguilar : Il y a une scène qui m'a fait beaucoup de bien : celle où je suis au tribunal. Je me suis vraiment sentie bien. C'est le moment où j'étais en extase, au summum. J'ai eu l'impression d'être vraiment dans l'histoire et je ne réfléchissais plus. Je n'avais plus cette sensation d'être entre deux.

Si vous deviez choisir le réalisateur de votre prochain film, qui choisiriez-vous ?
Camille Aguilar : Bénédicte Delmas ! Quand elle dirige, elle n'a pas peur. Elle n'est pas juste là en train de te dire : "j'aime pas trop, on recommence". Ce n'est pas une flemmarde, c'est une vraie battante puisqu'elle a défendu ce projet pendant presque dix ans. C'est un super exemple de femme.

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