Deauville : un week-end de clôture chargé en émotions
Le temps fut bon à Deauville, où le Festival du Cinéma Américain s'est terminé par une vague de sentiments, un flot de stars et un palmarès qui donne très envie.
Après une semaine de films indépendants, de méga-stars hollywoodiennes et de jurés déchaînés, Deauville a clôturé la 44e édition de son Festival du Cinéma Américain. Sandrine Kiberlain, présidente du jury, et ses acolytes ont décerné le Grand Prix à Thunder Road, comédie écrite, réalisée et interprétée par Jim Cummings. Les deux prix du jury sont allés à Night Comes On de Jordana Spiro et American Animals de Bart Layton. Le jury de la révélation, présidé par Cédric Kahn, a récompensé We The Animals, de Jeremiah Zagar quand le jury de la critique a été conquis par Blindspotting de Carlos Lopez Estrada.
A Deauville, on y vient pour les prix, mais aussi pour y croiser du beau monde. Et cette année n'a pas déçu les fans des planches : après avoir rendu hommage à Kate Beckinsale et Jason Clarke lors de son premier-weekend, le festival a honoré les carrières de Sarah Jessica Parker et Morgan Freeman. La comédienne et productrice, héroïne de Sex and the City, a fait un passage remarqué dans la cité normande. De son côté, la légende de Seven ou Million Dollar Baby est venu recevoir son prix avec l'humilité et la sympathie qui le caractérise.
Jusqu'au dernier moment, les festivaliers s'en sont pris plein les yeux et le cœur. Ce fut le cas avec l'Opération Finale de Chris Weitz, film de clôture présenté par ses stars Oscar Isaac (venu tout droit du plateau de tournage de Star Wars pour l'occasion) et Ben Kingsley. Plus tôt dans la journée, les dernières séances ont remué les spectateurs, comme de la projection de Les Chatouilles, prix d'Ornano-Valenti. Ce drame auto-biographique sur la résilience et la pédophilie, signé Andréa Bescond et Eric Métayer, a provoqué une standing-ovation de 20 minutes. Un engouement à l'image de l'énergie qui a émané de cette 44e édition. Portée par des jurés survoltés, de Leila Bekhti à Karim Leklou en passant par Leïla Slimani, la ville a fête le cinéma jusqu'au petit matin... La faute au décalage horaire avec les Etats-Unis, dira-t-on.