Mathieu Amalric, acteur à tout prix

A l'écran pour "Barbara", réalisé par ses soins, Mathieu Amalric est également à l'affiche de "Demain et tous les autres jours", le nouveau film de Noémie Lvovsky en salles le 27 septembre. Focus sur cette figure majeure du 7e art français, aussi bien à l'aise devant que derrière une caméra.

Mathieu Amalric, acteur à tout prix
©  F comme film/ Gaumont / France 2 cinéma

De son propre aveu, Mathieu Amalric est devenu "acteur par accident". Ce qui ne l'a pas empêché de se voir récompenser à trois reprises d'un César. La première statuette ? C'est en 1997 qu'il la reçoit, dans la catégorie du "meilleur espoir masculin" pour sa prestation dans Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) d'Arnaud Desplechin. D'ailleurs, le comédien avoue volontiers que ce dernier "l'a inventé" en tant qu'acteur.

Auréolé de succès après ce premier prix, il devient la coqueluche du cinéma d'auteur, cantonné aux rôles "d'intellos", et tourne notamment avec André Téchiné dans Alice et Martin (1998) Olivier Assayas dans Fin août, début septembre (1998) ou dans Trois ponts sur la rivière de Jean-Claude Biette. Amalric croise la route de Jeanne Balibar sur les plateaux de tournage de ces deux derniers films. Elle devient sa compagne de 1996 à 2003 et la mère de ses deux premiers fils.

César et James Bond

On ne change pas une équipe qui gagne : en 2005, Mathieu Amalric reçoit de nouveau un César, celui du "meilleur acteur" cette fois, pour son rôle dans Rois et Reine d'Arnaud Desplechin. Il débute la même année une carrière à l'international et se fait diriger par (le grand) Steven Spielberg dans Munich. En 2008, sa prestation dans Le Scaphandre et le Papillon de Julien Schnabel lui vaut de recevoir un second César dans la catégorie du "meilleur acteur". Prix qu'il ne peut aller chercher, le comédien étant sur le tournage du James Bond Quantum of Solace. Excusez du peu.

Mathieu Amalric se considère comme cinéaste, avant d'être acteur. Il s'essaye à la réalisation dès les années 80 avec des courts-métrages et se voit même récompensé du Grand prix du jury en festival "Tous courts" pour Sans rires (1990). Il s'illustre en 1997 avec un premier long-métrage autobiographique, Mange ta soupe, salué notamment par Jean-Luc Godard. Il dirige sa compagne Jeanne Balibar dans Le Stade de Wimbledon (2001), suivi de La Chose publique en 2003. La consécration ? C'est le burlesque Tournée qui la lui apporte, en remportant le "prix de la mise en scène" au Festival de Cannes 2010. Rebelote en 2017, où il est lauréat du "prix pour la poésie du cinéma" de la sélection Un certain regard  pour Barbara, film dans lequel il dirige de nouveau son ex-compagne. Et tandis qu'il cartonne au box-office, voilà qu'Amalric revient sur grand écran dans Demain et tous les autres jours de Noémie Lvovsky, Nouvelle preuve, s'il en fallait, de son omniprésence dans le 7e art. Pourvu que ça dure.

Regardez la bande-annonce de Demain et tous les autres jours, en salles le 27 septembre :

"Demain et tous les autres jours // VF"