Etats-Unis : 63 femmes cinéastes s'insurgent contre le sexisme

Hollywood ne se résume pas qu'aux strass et aux paillettes, loin de là. Pour le prouver, le New York Times consacre, cette semaine du 20 novembre 2015, sa Une à 63 femmes issues du cinéma qui racontent le sexisme et la discrimination qui les touchent dans cette industrie majoritairement masculine. Elles sont actrices, productrices, scénaristes ou réalisatrices et parlent à cœur ouvert de cette injustice et de leurs ambitions. Dans cet article fleuve, la journaliste Maureen Dowd dresse un bilan des inégalités hommes-femmes propres à l'entertainment, après avoir récolté les témoignages de ces femmes et de certains de leurs homologues masculins.
La créatrice de Girls Lena Dunham, une des têtes de file du mouvement féministe outre-Atlantique, raconte que ce qu'il y a de plus dur, c'est que "beaucoup de réalisatrices sont mises sur le banc de touche et perdent un temps précieux".
La cinéaste Sarah Gavron, dont le film Les Suffragettes est actuellement en salles, raconte son expérience en tant que mère de deux enfants âgés de 11 et 6 ans : "Etre réalisatrice c'est être comme un capitaine de navire, tu ne peux pas quitter le gouvernail une seule seconde. La seule manière de concilier mon métier et mon rôle de mère est d'alterner les projets avec mon compagnon, qui est directeur de photographie et qui est Danois." Leslye Headland, à qui l'on doit Bachelorette, fait elle un constat terriblement révélateur : "Demande à n'importe qui de citer plus de cinq réalisatrices ayant fait plus de trois films. Le résultat est très choquant." 
Dans cet article, Maureen Dowd clame haut et fort que les femmes aussi sont prêtes à "diriger des studios et tourner des blockbusters, des films de superhéros et de dinosaures". A quand le prochain Marvel réalisé par une femme ?

Ne manquez pas Tout peut changer (et si les femmes comptaient à Hollywood), (1h37) de Tom Donahue, avec Geena Davis, Meryl Streep, Chloë Grace Moretz, en salles le 19 février 2020.