This is not a love story, film intense

Adapté du roman de Jesse Andrew, “This is not a love story” a été récompensé par le Grand Prix et le Prix du public au dernier festival de Sundance. Le réalisateur Alfonso Gomez-Rejon raconte une histoire d’amitié et d’amour du cinéma qui parle aux sens.

Greg est un lycéen introverti, marginal, qui passe la plupart de son temps avec son ami Earl à regarder des classiques du cinéma pour ensuite en réaliser des parodies. Un jour, Greg va être poussé par sa mère à fréquenter une camarade de classe, Rachel, atteinte de leucémie.
Non, il ne s'agit pas d'un film étiqueté "pour adolescents" ou d'une oeuvre larmoyante telle que  Nos Etoiles Contraires. This is not a love story aborde avec cynisme et décalage le thème de la maladie, auxquel s'ajoutent une caméra en perpétuelle mouvement et une photographie très pop.
Le film, à travers la voix-off et le point de vue de Greg nous annonce dès le début la couleur. Cette histoire d'amitié forte entre deux lycéens cinéphiles et Rachel ne va pas se transformer en Love Story pour adolescents en pleine crise et à la libido en pleine croissance. C'est là tout le génie d'Alfonso Gomez-Rejon qui, grâce à des dialogues piquants et incisifs, des personnages fantaisistes un peu névrosés et des références constantes aux classiques du cinéma, réussit un film d'adulte profond, juste et moderne. 
Le trio adolescents, très attachant, se révèle d'ailleurs être bien plus adulte que leurs parents, incapables de gérer des situations de crises. Greg, Earl et Rachel, malgré l'épée de Damoclès qui pèse au dessus de leur tête font le choix de l'avenir et de la création plutôt que de la dépression destructrice. This is not a love story est une histoire bouleversante et drôle à la fois, qui rend un bel hommage au cinéma. Il serait dommage de s'en priver.  

 

"This is not a love story - bande annonce"

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