Spy : c'est du lourd !

Du sous-sol de la CIA (infesté de rats et chauve-souris), la (trop) discrète et as de l'informatique Susan Cooper (Melissa McCarthy) téléguide son binôme sur le terrain, le (très) sexy Bradley Fine (Jude Law). Lorsque ce dernier est porté disparu, l'agent se retrouve propulsée sur le terrain (miné). L'occasion inespérée pour la quadra débonnaire et bedonnante de (se) révéler ses talents dans le maniement des armes, des prises de karaté et bon gré mal gré, dans l'art du déguisement. 
D'aucuns verront cette comédie d'espionnage comme une parodie lourdingue et loufoque à abattre. A la rédac', même pas peur des grosses vannes, n'ayons pas peur des mots : on s'est poêlé des péripéties "James Bondesque" (ou presque) de Melissa McCarthy. Sous sa perruque et derrière ses binocles, la comédienne fétiche de Paul Feig au physique atypique s'amuse (et nous amuse) à taper du poing (voire des deux) pour faire face à une horde d'espions jetés à ses trousses, dont le faux-héros grosse tendance looser - mais drôlissime - Jason Statham. Quoiqu'en dise la police du bon goût, le propre d'une comédie est de faire rire et cette troisième collaboration entre l'actrice et le réalisateur parfois grotesque mais toujours jubilatoire, nous a fait rigoler deux heures durant. Mention spéciale aux seconds rôles, Jude Law qui joue de son charme (pour vous Mesdames) mais version caricaturale, Rose Byrne dont la grossièreté contraste avec son élégance british toute singulière et la grande, très grande Miranda Hart. Big up à 50 cent, aussi !