4L Trophy 2018 : Femmes pompiers au volant, 4L au tournant !

La 21ème édition du 4L Trophy a débuté le 15 février ! Parmi les 1200 équipages, on trouve deux femmes pompiers dans une 4L bleue estampillée 496. Marine et Margaux, 22 et 24 ans, qui nous racontent ici leur aventure.

4L Trophy 2018 : Femmes pompiers au volant, 4L au tournant !
© Crédit photo : Jane Roussel / Journal des Femmes

Marine et Margaux de l'équipage 496 du 4L Trophy 2018 se sont rencontrées sur un entraînement de sapeurs pompiers, "le stage orientation feu de forêt". Elles étaient "4 filles pour 20 mecs, le quota, quoi", heureusement ça a bien accroché entre elles. Résultat ? Deux ans plus tard elles partent à l'assaut du 4L Trophy ensemble.

"C'était la suite logique" raconte Marine. Après le stage, elles ont continué les compétitions sportives en commun : du cross et des parcours sportifs pompiers. Elles ont même fait les championnats de France de cette discipline dans la même catégorie. Elles font du hand dans le même club aussi. Bref, elles ne se lâchent plus depuis.

A chacune sa caserne, réunies dans leur 4L !

Elles ont décidé de se lancer dans l'aventure alors que Marine avait entamé le projet avec un copain qui s'est désisté. Ni une ni deux Margaux prend le relais. "On ne regrette pas, on a bien fait, on se complète super bien !" Ce n'était pourtant pas gagné d'avance… Au départ, Margaux a le rôle de copilote, mais Marine rappelle à quel point sa co-équipière a du mal avec l'orientation. "Au stage où on s'est rencontrées, on a fait une course de nuit avec une boussole. Margaux s'est perdue, on l'a cherchée pendant des heures !" Avant de commencer le 4L Trophy, Marine répète : "J'ai pas confiance, tu t'es perdue la dernière fois, on va se perdre c'est sûr".

Bingo ! Sur le trajet aller, elles ont fait un détour de 150 kilomètres ! "On a mis tellement de temps et on était parties tellement loin dans la mauvaise direction que l'organisation est venue nous chercher ! On n'a pas pu continuer l'étape par nos propres moyens." Margaux conclut : "c'était foutu, on était cataloguées". Cela dit, elles gardent le sourire et l'entente est au beau fixe.

Fille cambouis

Blague à part, elles se complètent bien : "Je fais la mécanique, Margaux s'occupe de faire à manger. Sans elle je serais morte de faim depuis longtemps." confie Marine. Cette 4L, c'est son bébé, passionnée de vieilles voitures. Après un accident qui envoie son véhicule à la casse, elle investit dans cette petite Renault qui lui sert de voiture au quotidien. Le pommeau de vitesse est antique, "mais on s'y fait" assurent-elles en coeur. Si les portes du bolide ne tiennent pas ouvertes et le coffre a, lui, quelques difficultés à s'ouvrir avec le sable qui s'infiltre partout, les deux jeunes femmes sont aux petits soins avec leur bolide.

"Je me suis beaucoup épanouie avec mes deux mécanos pour retaper la 4L, on bossait jusqu'à minuit dessus !" raconte Marine. Elle s'auto baptise "la fille cambouis", avec ses cheveux flamboyants et ses tâches de rousseur. Margaux ajoute "comme ça tape beaucoup sur la piste, on fait des vérifications tous les soirs", en passant un coup de lingette partout sur le capot ! Ça brille au milieu des dunes de Merzouga. Elles la bichonnent leur 4L !