Consommation : de la pub mensongère ?

Entre la consommation que les constructeurs automobiles annoncent et la réalité, il y a toujours un fossé. Explications...

Chouette ! La petite auto que nous nous apprêtons à acheter a un faible appétit ! Notre constructeur automobile a affiché qu'elle consommait du 7l/100km ! Parfait pour notre porte-monnaie et toutes les paires d'escarpins que l'on comptait bien s'acheter ce mois-ci. Hélas, ce doux rêve n'aura duré que le temps d'un trajet : après scrutage d'écran, notre nouvelle auto est plus sur une base de 9l/100km de consommation que du gentil 7l/100km annoncé...
Le cycle NEDC (pour New European Driving Cycle). Pourquoi un tel écart entre les valeurs de consommation délivrées par les constructeurs automobiles et la réalité ? Tout simplement parce que tous les modèles des constructeurs automobiles sont soumis à un mode de calcul normalisé. L'avantage de ce système objectif ? Cela nous permet de comparer les voitures entre elles. Le point noir : c'est qu'il existe un grand décalage à ce que l'on se prépare à dépenser en essence ou en diesel et la réalité, plus cruelle...

 

La conduite simulée

Comment se déroule le calcul des consommations officielles ? Le technicien doit, par exemple, faire rouler virtuellement la voiture à 15, puis à 32 et enfin à 50 km/h en phase urbaine... Schéma que nous ne pouvons absolument pas reproduire ! Autre exemple de programme : sur le tracé extra urbain, le technicien effectue une pointe à 120 km/h pendant quelques secondes et reste le plus souvent en dessous de 100km/h, voire de 70 km/h. Enfin, c'est à partir de l'analyse des gaz d'échappement que la consommation est calculée. Bien sûr, le frottement des pneus sur le bitume est simulé, ainsi que la résistance aérodynamique et l'inclinaison de la route....

 

 

 

 

 

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Si ce procédé met sur un pied d'égalité tous les modèles automobiles, ces cycles sont, en revanche, peu représentatifs des conditions réelles de conduite. © Fotolia

Nos réels besoins...Si ce procédé met sur un pied d'égalité tous les modèles automobiles, ces cycles sont, en revanche, peu représentatifs des conditions réelles de conduite. Une automobiliste lambda a tendance à moins ménager son carrosse. De plus, le lieu où s'effectue la majorité des déplacements entre en ligne de compte : une montagnarde consommera plus qu'une conductrice évoluant en Camargue, sur des routes planes... Idem pour une voiture plus ou moins chargée. Enfin, la consommation de notre auto dépend également de notre type de conduite : une automobiliste nerveuse consommera plus qu'une conductrice adepte de l'éco conduite...