Mon mec est trop... gentil : je réveille le bad boy en lui

Chéri, tu es hyper sympa avec tes amis, tes parents, ton boss et même-moi. Mais tu ne voudrais pas t'imposer un peu (ça m'exciterait) ?

Mon mec est trop... gentil : je réveille le bad boy en lui
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La gentillesse n'est pas un vilain défaut. Et notre mec, ce vrai gentil, est un amour sur pattes. Seulement, il y a des limites à donner de soi. Quand on voit notre homme agir, on s'agace : les autres lui marchent dessus et lui ne réalise pas toujours. Le pire : avec nous. Parce que oui, on le voudrait parfois plus tac-tac. Alors, comment faire pour l'endurcir ? Pour réveiller le bad boy qui sommeille en lui mais n'ose pas s'exprimer ? Conseils (et secousses).


Trop gentil… avec ses copains

Tu peux m'aider samedi pour le déménagement ? Tu peux me filer tes codes Netflix ? Tu peux me prêter cent balles ? Et puis te jeter dans le lac ? Bernard est là, qui dit oui, qui court et qui plonge. Et nous, on le regarde "se laisser faire". On ne lui reproche pas d'avoir le cœur sur la main, d'être disponible et bon garçon, simplement de ne jamais imposer de limites face à certaines personnes qui ne le perçoivent même plus comme un ami mais comme un porte-monnaie et un numéro vert. Il serait temps qu'il fasse le tri et qu'il s'affirme.

Comment réveiller le bad boy ? En lui demandant s'il a "envie". Envie d'aller nourrir les poissons de Paul et de faire les travaux de Jacques. Car si Bernard s'évertue à donner de sa personne, c'est peut-être parce qu'il craint le conflit, aussi de vexer les copains ou de les mettre dans la mouise. Résultat, il fait passer les besoins des autres avant les siens et ne prend pas le temps de s'interroger sur ses attentes à lui. Bien entendu, Bernard ne se force pas à tous les coups et rend service avec plaisir. Mais grâce à la question magique sur ses envies, il réalisera qu'il a parfois tendance à s'oublier. Ensuite, on l'aide (s'il le faut) à rédiger le SMS qui dit "non". Et on lui montre que ça ne détruira pas ses amitiés mais les rendra plus saines.

Trop gentil… avec ses parents

Bernard est un bon fils à maman et un bon fils à papa. Il ne décline aucune réunion de famille, même quand il n'est pas très motivé. Pour lui, ne pas être présent aux dix Noël du marathon de décembre "ne se fait pas". Il se sent obligé de tenir son rôle de petit garçon parfait. Il épargne ses parents d'un tas de choses (ils ne savent toujours pas qu'il est au chômage et qu'il a déjà fait l'amour). On est de son côté, on rentre dans son petit jeu, on évite de faire des gaffes et on se retrouve tous les dimanches à déjeuner avec belle-maman. Crispant.

Comment réveiller le bad boy ? On peut commencer par ne plus entrer dans la combine. L'idée n'est pas d'appeler la mère de Bernard et de lui raconter que son fils est chômeur et dominant au lit, mais de ne plus faire acte de présence à des déjeuners ou soirées qui nous pèsent. En se "désolidarisant", Bernard reconnaitra alors – en ses mots – que lui aussi, ça le pèse de toujours devoir paraitre sous son meilleur jour. Car mine de rien, notre présence l'aide parfois à supporter les dîners interminables… Puis vient la partie plus psy : on explique à Bernard que ses parents l'aimeront toujours, même s'il montre des failles, même s'il dit très franchement que le repas ne le branche pas.

Trop gentil… au boulot

Bernard a de la chance : il aime ce qu'il fait. Enfin, peut-être un peu trop : le boulot prend énormément de place dans sa vie (et, par conséquent, dans notre couple). Bernard accepte toutes les missions, les horaires à rallonge, les remarques désagréables (qui le challengent, dit-il). Le soir, on l'attend bêtement et manque de pot, on se colle toute seule devant Netflix. Pire, partir en week-end devient mission impossible puisque Bernard ne refuse aucun dossier. Bref, il travaille trop, en partie parce qu'il n'ose pas s'imposer. Un léger besoin de reconnaissance agite ses cellules.

Comment réveiller le bad boy ? Lui expliquer que dire non à son boss ne fera pas de lui un mauvais salarié est une solution, mais commencer par-là ne fonctionnera pas forcément (vous avez déjà essayé, en plus). L'idéal serait plutôt de lui faire prendre conscience de son côté "accro au boulot" afin qu'il décroche en douceur. Et pour cela… jouons ! Lançons-lui des gages. Bernard consulte son mobile en stress le samedi midi pendant le brunch ? Il doit alors nous inviter au restaurant demain soir. Petit jeu qui aidera Bernard à réaliser combien son travail prend de la place, mais qui l'incitera également à se dégager du temps. Et quand il renchérira : "Tu comprends, faut que je bosse…", on pourra alors répondre : "Mais le monde ne va pas s'arrêter de tourner et j'ai très faim moi". Voilà.

Trop gentil… avec moi

Le gentil est trop gentil avec ses potes, ses collègues et peut-être même les inconnus (les voisins sont gâtés) mais aussi avec nous. C'est d'ailleurs pour cela qu'on l'a choisi et qu'on l'aime. Notre Bernard est un mec sympa, un mec qui ne triche pas, un mec qui fait dans l'humain. Et au début de notre histoire, on trouvait ça normal qu'il répète "comme tu veux" afin de nous séduire. Aujourd'hui, on voudrait qu'il s'impose, nous excuse un peu moins, nous remette à notre place quand on fait une énième crise de stress inutile. Un peu de nerfs, Bernard !

Comment réveiller le bad boy ? On peut commencer par se demander pourquoi on attend de Bernard qu'il soit moins sympa. Est-ce que, lorsque l'on sort jusqu'à pas d'heure et que notre homme ne dit rien, on ne ressentirait pas une petite culpabilité à le faire, puisqu'on espère une remarque ? Bernard n'est pas là pour nous cadrer là où on ne parvient pas à se cadrer. A moins que le silence de Bernard représente pour nous un manque d'attention ? On lui dit en ces mots : quand tu acceptes que je fasse ma vie, j'ai l'impression que ça t'est égal. Et si sa gentillesse s'exprime plutôt dans un comportement surprotecteur et "facile" (le "comme tu veux"), on guette le moment où il emmétra un "bof" (car s'il dit beaucoup oui et jamais non, il dit parfois bof), et on saute sur l'occasion pour lui demander "OK, tu préfères faire quoi ?". Là, Bernard verra combien ne pas être d'accord ne nous fait partir en courant. Au contraire, ça nous rapproche.