Maeva, 30 ans : "J'ai couché avec une star et pénétré un autre monde"

TEMOIGNAGE- Maeva a partagé une relation passionnelle avec J., le batteur d'un chanteur français célèbre. Elle ne s'est jamais considérée chanceuse de coucher avec une star, mais chanceuse de fréquenter un homme bien, humble et doué pour l'amour. Elle raconte.

Maeva, 30 ans : "J'ai couché avec une star et pénétré un autre monde"
© 123RF

Je suis artiste peintre et je partage régulièrement des photos de mes toiles sur mon profil Facebook. C'est comme ça que J. est tombé sur moi. C'était il y a deux ans. Il m'a envoyé un message et a complimenté mon travail. Nous avons discuté en ligne toute une soirée. Je ne savais pas qui il était. Il n'avait pas de photo de profil et son nom de famille n'apparaissait pas. Et même si ça avait été le cas, je ne l'aurais pas reconnu. Il est batteur pour un chanteur français très célèbre loin de mon style de musique. Il m'a dévoilé son identité le troisième soir – en ligne - et m'a proposé une rencontre. Évidemment, j'ai passé des heures sur Internet à le découvrir avant de passer le cap du réel.

"Nous avons fait l'amour sur son canapé, au milieu d'instruments de musique"

Nous nous sommes rencontrés dans un restaurant. J'avais hâte, j'étais très intriguée. J'avais regardé une série de reportages où il figurait. Je le trouvais beau et j'étais surtout séduite par sa voix. Je m'en fichais pas mal qu'il soit une star. Disons que ce n'est pas ce qui me motivait. C'est son univers artistique qui m'interpellait et me plaisait.

Quand je l'ai aperçu pour la première fois, j'ai eu le sentiment de déjà le connaître. Peut-être parce que j'avais passé du temps sur Google, peut-être parce que quelque chose d'évident se dessinait entre nous, je ne sais pas. Nous sommes entrés dans un jeu de séduction énorme tout au long de la soirée. Je chavirais sous son humour et son regard perçant. A côté de nous, une fille seule boudait son assiette en pleurant. Elle venait de se faire larguer, elle avait besoin d'en parler. On a sympathisé, elle nous a demandé si nous étions amoureux. J. a répondu que nous étions frère et sœur. Trente minutes plus tard, il m'a embrassé, la fille était choquée et nous n'avons cessé de rire.

Nous avons pris un taxi jusqu'à chez lui. J'étais fortement alcoolisée. Il m'a fait l'amour. Moi, je ne pouvais rien faire. Je me souviens d'un rapport sexuel sur son canapé, au milieu d'instruments de musique, dans un appartement immense et en bordel.  J'ai ressenti énormément de plaisir malgré mon état. C'était chimique. Quelque chose circulait entre nous.

"Notre histoire, c'était un peu la Bohème d'Aznavour"

Nous nous sommes revus, encore et encore. C'était passionnel. Je l'accompagnais à des tas de concerts et soirées. Je discutais avec des gens connus de près ou de loin. J'étais plongée dans le milieu du show-biz et étonnamment, je me sentais à l'aise. Parce que J. était humble, il ne frimait pas. Il m'intégrait très naturellement. Je me sentais véritablement aimée.

Je dirais aujourd'hui que notre relation avait deux facettes : nous étions tantôt sous une pluie de paillettes, tantôt dans notre bulle. On passait énormément de temps loin des autres et loin du monde. Notre histoire, c'était un peu La Bohème d'Aznavour, on buvait au petit-déjeuner, on faisait l'amour tout le temps, on mangeait un jour sur deux. Il disait que j'étais une grande artiste. Il admirait mes œuvres et voulait être témoin de mon envolée à mes côtés. Il a réveillé ma créativité.

Il m'écrivait des chansons qu'il me jouait à la guitare pour m'endormir. Moi, je lui peignais des tableaux. Ensemble, on vibrait artistiquement.

Mes amies se méfiaient. Elles me trouvaient heureuse et épanouie en même temps, elles me répétaient que J. se foutait certainement de moi, que j'étais une poupée de plus, que ce milieu ne me correspondait pas. Je n'y croyais pas. J. n'était pas comme ça. Il n'était pas du genre à enchainer les conquêtes. Il se trouvait loin du cliché de la star qui profite de son statut pour attraper de la minette.

Je ne ressentais aucune fierté particulière à fréquenter J., peut-être parce que je ne le connaissais pas médiatiquement avant de l'avoir rencontré. Oui, j'étais dingue de lui, de son univers, de son talent, et oui, le fait qu'il soit une star m'impressionnait. Mais j'ai pris l'histoire comme elle venait. Je ne me disais pas que j'avais la chance d'être avec une star, mais simplement de la chance d'être avec lui. Une personne très douée pour l'amour.

"Il m'a dit que j'étais un meilleur coup que son ex, une femme très connue"

Nos rapports sexuels étaient "too much". Mais dans le bon sens du terme. On était dans la caricature. Du sexe bestial, presque porno. Des cris, des griffes, de l'amour qui déborde. Après un rapport, je me sentais brisée, hors de moi, parce que c'était fou. Un jour, il m'a dit que j'étais un meilleur coup que son ex. Son ex est très connue. Je ne peux pas dévoiler qui c'est, mais quand vous entendez un compliment pareil, vous êtes refaite pour les dix ans à venir.

Nous nous sommes séparés au bout de cinq mois quand il est parti en tournée, la distance n'était pas gérable. Même s'il avait les pieds sur Terre et menait une vie plutôt ordinaire lorsqu'il était à Paris, il avait un métier très prenant, loin de ma réalité, du moins de la réalité que j'attendais, parce qu'à ses côtés, j'ai voyagé, j'étais ailleurs, complètement transportée.

Et puis, il avait beaucoup des soucis suite à son précédent mariage. Je suis arrivée à un carrefour de sa vie. Pas au bon moment, pas au bon endroit. Nous aurions pu aller très loin. Aujourd'hui, je pense souvent à lui. Je le vois à la télé, en photo ici et là. Et parfois il porte cette veste en cuir que je lui avais offerte et qui m'avait coûtée un bras. Ça me fait un petit quelque chose. Mais je ne réalise pas vraiment. Je peux le dire, j'ai couché avec une star, c'est l'étiquette qu'on lui colle, mais pour moi J. est un homme que j'ai aimé, qui m'a émue, qui a stimulé ma créativité et qui m'a fait grandir.