Comment prendre son pied dans une piscine ?

Si vous rêvez d'un moment d'intimité dans un bassin désert, voici les conseils d'Alexandra Hubin, sexologue, pour prendre délicatement votre pied dans une piscine.

Comment prendre son pied dans une piscine ?
© 123RF

Pourquoi la piscine nous fait-elle de l’œil ? Si les grosses chaleurs nous donnent envie d'un rapport sexuel réfrigérant, la dimension érotique de l'eau n'est plus à prouver. Même affaire que sous la douche : on ajoute à notre rapport sexuel un brin de fraîcheur dans un cadre nouveau. De plus, rappelons que le toucher, sous l'eau, est différent : "Les gestes sont plus lents, plus langoureux", précise Alexandra Hubin, sexologue et co-auteur de Pense-t-on vraiment au sexe toutes les 7 secondes ? (Ed. Mardaga). La danse n'est pas la même que sous la couette. Plus artistique, plus sensuelle, elle promet des sensations inédites. Et voici comment les découvrir.

On profite de l'apesanteur

"On peut réaliser davantage de positions sous l'eau, sans contrainte", explique la sexologue. Si s'agripper à son partenaire debout contre le mur du garage nous demande des efforts, dans la piscine c'est plus simple. Seule condition, avoir pied. Si l'apesanteur est un plus, garder le nez à la surface exige un peu de sport. Puisqu'on ne sort pas tout droit d'un club de natation synchronisée, on préférera le bord de la piscine pour se tenir, ou l'échelle, très pratique. On peut également opter pour la pente descendante qui nous permet d'entrer dans l'eau centimètre après centimètre. Ici, pas d'apesanteur en jeu, mais la possibilité de s'allonger tranquillement en jouissant des bienfaits de l'eau.

On utilise un lubrifiant

"L'eau dissout la lubrification vaginale, explique Alexandra Hubin. Cela peut sembler paradoxale, mais ce n'est pas parce qu'on est en milieu humide que la pénétration sera plus aisée et qu'on lubrifiera davantage. Il est donc nécessaire d'utiliser un lubrifiant à base de silicone qui résiste à l'eau". Le dessèchement des muqueuses peut entraîner des irritations et ce n'est jamais très agréable. 

On se cache (au moins un peu)

La notion d'interdit excite (que l'on soit au camping ou dans la villa de belle-maman) et la peur de se faire surprendre intensifie les degrés. Seulement, on note dans un coin de sa tête cette petite poésie : "L'exhibition sexuelle imposée à la vue d'autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende", selon l'article 222-32 du Code Pénal. Ça fait cher le kif.

On évite l'eau trop froide

Une eau trop fraîche a tendance à stopper l'érection de monsieur. Bon à savoir ! Si notre partenaire flanche, c'est simplement parce qu'il fait trop froid, et non parce que - dans le désordre - on sent la transpiration, notre maillot est laid, il nous a trompée la veille avec la maître-nageuse dans les mêmes conditions. 

On n'oublie pas le préservatif et on le met correctement !

"Faire l'amour dans une piscine ne protège pas des IST, non plus des grossesses, contrairement à certaines idées reçues", rappelle Alexandra Hubin. Donc on se munie d'une capote si on n'est pas certaine de la santé de son partenaire. Côté mise en place, le préservatif se met en dehors de l'eau pour éviter "les appels d'air" et tout accident (et puis ce n'est pas simple), et tant qu'à faire, on le retire à l'extérieur, sauf envie de créer une bombe à eau... carrément vicieuse.

BON PLOUF !

Merci à Alexandra Hubin, sexologue et co-auteur de Je SexoPositive (Ed. Eyrolles) et de Pense-t-on vraiment au sexe toutes les 7 secondes ? (ed. Mardaga), un guide qui répond à 60 questions étonnantes sur le sexe.