Les femmes souffriraient plus que les hommes d'une rupture

Pleurs, perte d’appétit, angoisse ou encore dépression. Ces symptômes de la rupture amoureuse, on les connaît bien... Seulement, selon une étude réalisée par l’Université américaine de Binghamton et l’University College de Londres, hommes et femmes ne souffriraient pas de manière égale suite à une séparation.

Les femmes souffriraient plus que les hommes d'une rupture
© Monkey Business

Si après une rupture vous n’arrivez plus à sortir de votre lit, tant votre chagrin vous paraît insurmontable, il y a une raison à cela. D’après une étude menée par l’Université américaine de Binghamton et l’University College de Londres, publiée dans la revue Evolutionary Behavioral Sciences, les femmes souffriraient davantage que les hommes à la fin d’une histoire d’amour. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont interrogé 5.705 personnes de 96 pays différents, âgées en moyenne de 27 ans. Ces personnes ont été questionnées sur leurs relations amoureuses et leurs séparations et ont dû évaluer leur douleur émotionnelle et physique suite aux ruptures vécues, sur une échelle de 1 à 10.
Résultat : la douleur émotionnelle des femmes était de 6,84 en moyenne sur 10 quand celle des hommes était de 6,58. La douleur physique, elle, était de 4,21 pour les sujets féminins et de 3,75 pour leurs homologues masculins. On constate donc que les femmes souffrent plus que leurs conjoints après une séparation. Selon Craig Morris, l’auteur principal de l’étude, ce qui explique cette différence, c’est que les femmes s’investissent plus dans leurs relations : "Pour faire simple, les femmes sont plus disposées à donner beaucoup dans une relation que les hommes. Une brève rencontre amoureuse peut conduire à neuf mois de grossesse." A l’inverse, le chercheur estime que l'homme peut "quitter la scène" seulement quelques minutes après la rencontre. Un risque qui pousserait  les femmes à élever leurs critères de sélection de leur compagnon et donc à souffrir davantage quand elles perdent un partenaire de "haute qualité".

Une souffrance plus longue pour les hommes   

Si la douleur éprouvée par les femmes est plus vive sur le coup, elle durerait cependant moins longtemps que celle des hommes. "Les femmes sont moins dans l’autodestruction", explique Craig Morris. L’homme, lui, "va ressentir de plus en plus profondément la perte à mesure qu’il intègre le fait qu’il doit se relancer dans la compétition pour  remplacer ce qu’il a perdu. Cela peut être pire s’il comprend que la perte est irréversible". La douleur d’un homme pourrait durer "des mois, voire des années", s’il se rend compte qu’il a perdu la perle rare. Et selon l’universitaire, cette perte de l’autre peut avoir des conséquences importantes : "Une rupture amoureuse peut conduire certaines personnes à perdre leur emploi, à adopter des comportements autodestructeurs. Des étudiants décident de ne plus assister à leurs cours..." 

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