Nahéma Abaroudi, passionnée de coiffure mais pas que ...

Rien ne la destinait à la coiffure. Et pourtant. Nahéma Abaroudi est aujourd'hui directrice artistique de Jean Claude Aubry International et une personnalité respectée par ses pairs. Créative et toujours avide de connaissance, elle se livre. En toute simplicité. Rencontre.

Nahéma Abaroudi, passionnée de coiffure mais pas que ...
© SdP - Jean-Claude Aubry International

Nahéma, comment avez-vous "atterri" dans le monde de la coiffure ?

N.A : Un peu par hasard. Ce n'était pas du tout une vocation à la base. Mon seul désir était de trouver un métier de contact. Il est arrivé un moment où j'ai eu besoin de travailler. Mon premier et unique entretien était dans un salon de coiffure. La gérante m'a pris sous son aile et j'ai intégré un apprentissage. Tout est allé très vite. Je travaillais sans compter. Pour me perfectionner encore et encore. J'ai compris que j'étais faite pour ça.  

Quand avez-vous rejoint l'aventure Jean-Claude Aubry ?

N.A : J'ai rencontré Monsieur Aubry il y a 20 ans. Encore une belle rencontre. J'ai débuté en tant qu'assistante dans l'un de ses salons. J'étais très curieuse et animée par une soif d'apprendre intarissable. J'ai connu des moments difficiles mais ma volonté a payé. J'étais toujours été dans l'ombre de l'équipe artistique. J'observais. Beaucoup. Un jour Jean-Claude Aubry m'a dit quelque chose que je n'oublierai jamais : "A s'imaginer que l'on voit une fleur éclore, elle finit par germer." Et je me suis épanouie un peu plus chaque jour. A présent, mon rôle est de créer les collections des marques de l'entreprise mais aussi de décider du design des salons. 

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Nahéma Abaroudi durant son show au Mondial Coiffure 2012.  © SdP - Jean-Claude Aubry International 

Durant le Mondial Coiffure Beauté vous avez présenté un show spectaculaire autour du thème "Oiseau de paradis". Qu'avez-vous souhaité exprimer ? Où avez-vous puisé l'inspiration ?

N.A : J'ai travaillé près de six mois sur ce projet. Je suis une boulimique de presse. Je cherche toujours de nouvelles idées. Je voulais donner l'image d'une femme bijou. Précieuse et sensuelle. Je me suis inspirée de la douceur des clichés d'Hamilton. Pour la vidéo de fond, j'ai souhaité un fond de végétation un peu luxuriante. J'ai aussi puisé des idées dans l'univers de la foi. J'ai aussi voulu créer des icônes religieuses à l'image de Cranach. Un défi pour moi qui suis de confession musulmane. (Sourire). J'aime mélanger les cultures. Je trouve cela enrichissant.   

Les prochaines dates importantes ?

N.A : Il y a d'abord les prochaines collections à préparer. Beaucoup de travail en perspective. Ensuite, je me consacrerai au concours des Schwarzkopf Hairdressing Awards qui auront lieu en fin d'année. 

Pensez-vous avoir un rôle important dans la vie des femmes ?

N.A : Je dirais que les coiffeurs ont un rôle de réconfort et d'accompagnement. Une coiffure révèle une personnalité, un visage, un style. C'est un pilier important dans l'image de soi. Je voudrais aussi ajouter que la coiffure est un métier d'artisans. On est dans la créativité permanente. On travaille la matière. C'est important de ne pas l'oublier.  

Un conseil pour avoir de beaux cheveux ?

N.A : Il avant tout respecter sa matière. Pour avoir une belle coupe, il faut avoir de beaux cheveux. Les coupes simples sont les meilleures et surtout les plus simples à entretenir et à coiffer. Respectez la géométrie de votre visage pour le mettre un maximum en valeur.