86% des Français pour l'euthanasie

Opinion publique, cinéma et gouvernement semblent débattre actuellement du même sujet : faut-il repenser la loi actuelle sur l'accompagnement des personnes en fin de vie, voire légiférer sur l'euthanasie ? Une écrasante majorité de Français se dit en tout cas favorable à sa légalisation.

Toutes les réflexions semblent converger vers une évolution de la loi Leonetti, qui "maintient l'interdit fondamental de donner délibérément la mort à autrui" : un récent sondage IFOP pour Pèlerin Magazine révèle que 86% des Français sont favorables à la légalisation de l'euthanasie. Le professeur Didier Sicard mène une mission de réflexion sur l'accompagnement des personnes en fin de vie, dans la lignée de la proposition 21 de François Hollande, qui suggérait de permettre dans certains cas, "une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". Le médecin député UMP Jean Leonetti lui-même soumet de nouvelles propositions à la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs.

Droit à disposer de sa vie ou protection des plus vulnérables

C'est tout l'objet du débat sur l'euthanasie. La législation française l'assimile à l'assassinat, alors que le Code de déontologie médicale condamne l'acharnement thérapeutique. Entre ces deux voies, la question des modalités d'accompagnement en fin de vie ou lors des maladies incurables fait l'objet d'un vif débat social depuis les années 1970, "quand les progrès de la médecine ont débouché sur une médicalisation extrême", analyse Emmanuel Hirsch, directeur de l'Espace éthique de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), peut-on lire sur le site du Pélerin.
 

"Quelques heures de printemps" : écho médiatique et intense émotion

Dans ce contexte est sorti le 19 septembre le film pudique et bouleversant de Stéphane Brizé, Quelques heures de printemps. Porté par son acteur principal Vincent Lindon, ce film traite des relations complexes entre un fils et sa mère malade. Un playdoyer pour le suicide assisté ? Loin d'être un film militant, assure le réalisateur, il aborde indirectement et avec grande délicatesse la question de la fin de vie.
 

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