Disparues de la gare de Perpignan : le suspect avoue
Les faits remontent aux années 1990. Quatre jeunes femmes avaient disparu près de la gare de Perpignan. Les corps de deux d'entre elles avaient été retrouvés, atrocement mutilés. Un suspect vient être placé en garde à vue. La fin d'un mystère ?
Un homme de 54 ans a été interpellé à Perpignan et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la disparition de quatre jeunes femmes entre 1995 et 2001. Selon le Midi Libre, de nouvelles analyses ADN ont permis aux enquêteurs du SRPJ de Montpellier d'identifier un nouveau suspect. L'homme, interpellé à son domicile, serait déjà fiché pour des agressions sexuelles.
(Mise à jour du 16/10/2014 à 13h00) Jacques R, le suspect interrogé par la police, est passé aux aveux concernant le meurtre de Mokhtatia Chaïb, étudiante de 19 ans. Originaire de la Somme, l'homme aurait reconnu avoir tenté de violer la jeune fille avant de lui donner de nombreux coups de couteau entraînant sa mort. Il a été mis en examen pour "viol avec armes en récidive et assassinat".
Voilà déjà près de 20 ans que la police cherche à élucider une série de crimes qui avaient plongé Perpignan dans la psychose d'un tueur en série. Les quatre victimes avaient en commun d'être brunes et de type méditerranéen. Trois d'entre elles ont été retrouvées mortes : Moktharia Chaïb en 1997, Marie-Hélène Gonzales en 1998 et Fatima Idrahou en 2001. Seul le cas de cette dernière a connu un épilogue judiciaire avec la condamnation en 2004 de Marc Delpech à 30 ans de réclusion criminelle. La première victime, Tatiana Andujar, disparue en 1995 n'a toujours pas été retrouvée.
En 2012, au vu des progrès de la police scientifique, la justice a décidé de faire réanalyser une trentaine de scellés retrouvés sur les scènes de crime. L'année suivante, deux ADN masculins ont été isolés dont un figure dans le fichier national des empreintes génétiques. C'est ce dernier qui a permis l'arrestation du suspect. L'avocat des victimes, Me Etienne Nicolau, a déclaré sur BMF TV : "La famille de Moktharia Chaïb est très émue (...). On attendait cet instant depuis des années".
