Valérie Kaprisky, d'actrice sex-symbol à présidente du jury étudiant du Festival du Film d'Angoulême

Cette année, l'actrice française Valérie Kaprisky (remarquée à 17 ans par Dominique Besnehard dans un spot publicitaire) est la présidente du jury étudiant du Festival du Film Francophone d'Angoulême. Celle qui a grandi à Cannes et à toujours baigné dans le cinéma est une marraine de choix.

C'est en 1984 que le grand public découvre Valérie Kaprisky. Sur les affiches de La Femme publique et l'Année des Méduses, l'actrice apparaît presque nue. C'est de cette image de fille hystérique et provocante que la femme a tenté de s'affranchir durant ces vingts dernières années. Pour comprendre comment elle en est arrivée là, revenons en arrière, plus précisément en 1962. Valérie Kaprisky naît à Neuilly-Sur-Seine. Elle y reste jusqu'à ses 8 ans, âge où elle déménage avec sa famille à Cannes. C'est là qu'elle découvre le Septième Art. Il faut attendre le passage sur La Croisette de Romy Schneider en 1975 pour que la jeune femme décide de se lancer dans une carrière cinématographique. Elle s'inscrit au Cours Florent, à Paris, et après avoir tourné dans quelques pubs, elle obtient son premier rôle sur grand écran dans Les Hommes Préfèrent les Grosses de Jean-Marie Poiré. Elle enchaîne, deux ans plus tard, en donnant la réplique à Richard Gere dans le film A Bout de Souffle réalisé par Jim McBride. C'est ce remake américain qui la fera connaître du grand public. Elle est nommée pour le César de la meilleure actrice en 1984, pour son rôle dans La Femme Publique de Andrzej Zulawski. Le film, dans lequel elle joue une actrice inexpérimentée entretenant une relation charnelle avec son metteur en scène, est un véritable succès. Il achève de lancer sa carrière. Elle vivra cependant mal ce triomphe, les spectateurs n'ayant retenu qu'une chose du film : ses scènes de nu. Elle restera alors associée à des rôles sulfureux comme dans l'Année des Méduses, sorti l'année suivante, dans lequel elle incarne une adolescente séductrice et manipulatrice. Elle y apparaît définitivement comme le sex-symbol d'une génération. Deux ans plus tard, on la retrouve dans La Gitane, de Philippe de Broca, où elle joue une jeune et belle gitane changeant complètement la vie d'un homme. En 1994, elle est nominée pour le Génie de la Meilleure actrice grâce à son rôle de mère dévorée par une passion inattendue dans Mouvements du Désir, de Léa Pool. Lasse d'être plus reconnue davantage pour son corps que pour ses talents d'interprète, l'actrice change radicalement de genre et refuse systématiquement de tourner des scènes d'amour. Dans le milieu, on ne comprend pas. Les réalisateurs pensent qu'elle ne veut plus tourner. Elle se fait alors de plus en plus rare au cinéma, choisissant ses films avec attention. Elle peine à retrouver des rôles aussi marquant que dans ses premiers films. Valérie Kaprisky se voit néanmoins offrir l'un des rôles principaux d'Une place parmi les Vivants, de Raoul Ruiz en 2003. Elle essaye ensuite de nouveaux genres comme le film policier Mon Petit Doigt m'a Dit, où elle retrouve André Dussolier avec qui elle avait joué dans Mon Ami le Traitre en 1988. L'actrice tente également la comédie dans Envoyés Très Spéciaux de Frédéric Auburtin en 2009. Son dernier film ? Salaud, On T'aime de Claude Lelouch sorti en 2013. Elle y joue, avec brio, aux cotés de Johnny Hallyday, Sandrine Bonnaire et Eddy Mitchell.  

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Valérie Kaprisky © PJB SIPA