Vaccin Gardasil : 9 nouvelles plaintes enregistrées
Neuf plaintes contre X ont été déposées par des femmes qui estiment être victimes des effets néfastes du vaccin Gardasil. Le point avec leur avocate Camille Kouchner.
Elles ont entre 18 et 24 ans et viennent des quatre coins de la France. Neuf femmes ont déposé plainte au tribunal de Bobigny (Seine-St-Denis) pour "atteinte involontaire à l'intégrité des personnes et tromperie aggravée".
Camille Kouchner, l'avocate des victimes, nous a indiqué que ces neuf femmes ont contracté des maladies graves dès la première semaine et dans les quelques mois qui ont suivi la vaccination du Gardasil. Cinq d'entre elles sont atteintes de la maladie de Verneuil : l'une d'elles cumule cette pathologie avec la maladie de Crohn. Une jeune femme a contracté un lupus, une autre la maladie de Guillain-Barré. Une victime supposée souffre de myasthénie et la dernière d'hypersomnie idiopathique.
Les plaintes des victimes remettent en question l'efficacité du vaccin et les effets secondaires qui sont apparus par la suite. L'un des objectifs de cette plainte - et l'une de ses difficultés - est de pouvoir établir un lien de causalité entre le vaccin et les effets néfastes dont elles sont victimes.
"Pour l'instant, il s'agit d'une plainte pénale. C'est une plainte contre X qui ne vise pas une personne en particulier, car il y a beaucoup d'intervenants et il s'agit de rechercher la responsabilité de chacun", confie Me Kouchner au JournalDesFemmes.com. Les patientes ne demandent pas d'indemnisation pour le moment. "Ces femmes ne remettent pas en cause le principe de la vaccination contre le cancer du col de l'utérus", précise encore Camille Kouchner. Les neuf jeunes femmes estiment seulement ne pas avoir été assez informées de la dangerosité de ce vaccin et de ses effets secondaires.
En novembre dernier, une première plainte avait déjà été déposée par Marie-Océane Bourguignon, âgée de 18 ans, au tribunal de Bobigny, pour de graves effets secondaires liés d'après elle aux injections du vaccin Gardasil.
Début décembre, les autorités sanitaires ont quant à elles réaffirmé que la balance bénéfice/risque du vaccin était favorable. Le vaccin fait l'objet d'un plan de gestion des risques (PGR) depuis sa commercialisation en 2006. En France, à ce jour, plus de 5 millions de doses de Gardasil ont été distribuées. Sur cette période, 435 cas d'effets indésirables dont 135 cas de maladies auto-immunes incluant 15 cas de sclérose en plaques ont été rapportés au réseau national des CRPV (centres régionaux de pharmacovigilance) qui recueillent les effets indésirables. Les études françaises et internationales ne montrent pas de lien entre vaccination et apparition d'une maladie auto-immune. Selon une étude de l'ANSM menée sur une cohorte de près de 2 millions de jeunes filles, le nombre de cas de maladies auto-immunes observées est similaire chez les jeunes filles vaccinées et chez les non vaccinées.
Rappelons qu'en France, le cancer du col de l'utérus qui est responsable de près de 1000 décès par an est dû, dans plus de 70 % des cas, à une infection HPV 16 et 18. La stratégie de prévention globale du cancer du col de l'utérus s'appuie à la fois sur le dépistage par le frottis cervico-utérin (FCU) et sur la vaccination.
