Une prof virée pour un film érotique des 70'
Une professeur d'art dramatique a été licenciée du lycée Brébeuf de Montréal pour avoir joué dans des films érotiques.... en 1973.
La prescription n'existe pas au lycée jésuite Brébeuf de Montréal. Jacqueline Laurent-Auger, professeur d'art dramatique en a fait les frais. Cette femme de 73 ans a été renvoyée, malgré quinze années d'ancienneté, à cause de films érotiques tournés il y a plus de 50 ans. L'affaire a été portée aux oreilles de la direction de l'établissement alors qu'un élève l'a reconnue dans un film de 1973 : Le Journal Intime d'une Nymphomane.
"Le fait que ces films ont été tournés il y a quarante ans ne change pas leur caractère suggestif et parfois explicite (...) La disponibilité sur Internet de films érotiques dans lesquels elle joue a créé un contexte entièrement nouveau qui n'était pas idéal pour nos étudiants", explique le lycée au Globe and the mail. C'est d'ailleurs le seul motif de renvoi de cette enseignante.
"Renvoyer une personne, pour une chose qu'elle a fait il y a plus de 50 ans est complètement ridicule, cela me met hors de moi", raconte la septuagénaire. Une décision qui pèse aussi lourd sur son avenir comme elle l'évoque au Journal de Montréal : "Se faire jeter comme ça d'un lycée à 73 ans, vous ne voyez plus d'ouverture, c'est très grave. Le suicide ? J'y ai songé. Heureusement, j'ai des amis magnifiques".
Le quotidien évoque d'ailleurs un film très soft. Rien de choquant puisqu'il ne comporte que quelques scènes dénudées. La principale intéressée n'apparaissant nu qu'à la fin du film lors d'une séquence "aucunement explicite et à peine érotique", selon la rédaction du Journal de Montréal.
L'affaire a provoqué un véritable tollé sur Internet. Des blogueurs et d'anciens élèves de l'établissement se sont élevés contre cette décision. "C'est une décision rétrograde et déplorable qui va à l'encontre de ce qu'on nous enseigne à Brébeuf, soit la liberté d'esprit", explique un ancien élève.
Depuis la direction de l'établissement a fait machine arrière et a expliqué avoir repris contact avec Jacqueline Laurent-Auger afin qu'elle puisse reprendre les cours. "Le dialogue de départ n'a jamais eu lieu. Je souhaiterais retourner en arrière et faire les choses différemment", explique Michel April, directeur du lycée Brébeuf. L'enseignante ignore si elle acceptera d'y retourner.
