Royaume-Uni : une strip-teaseuse sur trois est une étudiante
Au Royaume-Uni, les étudiantes se tournent vers le strip-tease afin de financer leurs frais universitaires.
Selon une étude britannique publiée dans le British Journal of Sociology of Education, un tiers des femmes travaillant dans les clubs de strip-tease seraient des étudiantes issues de la classe moyenne.
Pour mener leur enquête, les chercheurs de l'Université de Leeds ont interrogé environ 200 strip-teaseuses au Royaume-Uni. Cette étude a révélé que 29% d'entre elles ont entrepris des études supérieures.
Certaines de ces filles se lancent dans cette voie avant même d'avoir commencé leur année scolaire afin de subvenir aux frais de scolarité, souvent trop chers. "Les principales raisons pour lesquelles les étudiantes se tournent vers le strip-tease sont d'une part le coût élevé de l'enseignement, le manque de prêts accordés pour y pallier, mais aussi la possibilité de moduler les horaires de travail en fonction des horaires de cours", d'après les chercheurs.
La plupart des jeunes danseuses se sont aventurées dans cette carrière en dansant d'abord accompagnées de leurs amies, attirées par l'excitation de la nouveauté et par l'envie de s'engager dans le monde transgressif de la nuit, tout en étant motivées par l'appel du gain.
L'enquête précise également qu'il existe des "tensions" entre les danseuses de l'ancienne école qui pratiquent ce métier pour gagner beaucoup d'argent rapidement et les nouvelles, qui le font par nécessité.
En 2012, le coût des frais de scolarité dans l'enseignement supérieur au Royaume-Uni s'élevait à 11 250 €, en raison de la décision du cabinet Cameron de tripler les frais de scolarité entre 2009 et 2012. Cette mesure a eu pour conséquence de faire baisser le nombre d'étudiants : à la rentrée 2012, 15 000 étudiants manquaient dans les rangs des amphis.
