Remaniement : les femmes du gouvernement Valls

La composition du nouveau gouvernement Valls a été annoncée ce mercredi 2 avril. Dans cette équipe de " combat " voulue par François Hollande, la parité est respectée. Qui sont les femmes ministres ?

Ce mercredi matin, le secrétaire général de l'Élysée, Pierre-René Lemas, dévoilait les noms des nouveaux ministres du gouvernement de Manuel Valls. Interrogé par des journalistes sur la nécessité de former un gouvernement paritaire, le nouveau Premier ministre avait lâché un  "Il faudra bien...". Et son gouvernement respecte en effet la parité puisqu'il compte huit femmes et huit hommes. Alors, qui sont les femmes de Valls ? Qui part et qui reste ? Le Journal des Femmes vous dit tout.
 

Celle qui revient

Ségolène Royal : Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie
Elle s'est éloignée de la scène politique durant deux et ans, après une rude traversée du désert,  et signe aujourd'hui sans surprise son grand retour en faisant son entrée au gouvernement pour ce remaniement. Ségolène Royal, ex-compagne du Chef de l'Etat et mère de ses 4 enfants,  hérite d'un gros ministère, qui ressemble à l'ensemble qu'avait géré Jean-Louis Borloo.  

Celles qui restent 

Christiane Taubira : Ministre de la Justice
Bien qu'elle ait été fragilisée par la récente affaire des écoutes de Sarkozy, Christiane Taubira conserve sa fonction de Garde des Sceaux. Il était difficile pour le chef de l'Etat d'évincer cette figure emblématique qui a mené avec vigueur le combat en faveur du Mariage pour tous, sans déclencher l'ire d'une large partie de la gauche socialiste. 

Najat Vallaud-Belkacem : Ministre des Droits de la femme, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports
Elle a récemment été élue "ministre la plus populaire du gouvernement Ayrault" par Opinion Way et cela ne lui a pas desservi : Najat Vallaud-Belkacem, la cadette du gouvernement du haut de ses 36 ans, conserve son ministère et reçoit une belle promotion en héritant de la Ville, et du ministère de la Jeunesse et des Sports, mené il y a peu par Valérie Fourneyron. 

Aurélie Filippetti : Ministre de la Culture et de la Communication
On la classait parmi la catégorie poids lourds, elle a prouvé qu'elle en faisait partie : Valls maintient en effet Aurélie Filippetti, femme médiatique, au poste de Ministre de la Culture et de la Communication. Si elle a un moment été pressentie pour partir pour l'Enseignement supérieur, elle pourra poursuivre ce qu'elle a commencé et atténuer son bilan contrasté. La Ministre vient tout juste de  twitter : "Heureuse de la confiance qui m'est accordée. La culture est une belle liberté, un levier contre les inégalités et un ferment de citoyenneté".

Marylise Lebranchu : Ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l'État et de la Fonction publique
Elle aussi faisait partie de la catégorie poids lourds. Marylise Lebranchu conserve également son poste au gouvernement, en restant Ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, en charge notamment de la question épineuse de la métropole de Paris, qui a toutes les raisons désormais d'être aux mains de l'UMP.

George-Pau-Langevin : Ministre des Outre-mer
Anciennement déléguée auprès du ministre de l'Éducation nationale, chargée de la Réussite éducative dans le gouvernement Ayrault, elle est sauvée comme Ministre des Outre-mer dans le gouvernement de Manuel Valls. Une surprise, alors que tous les pronostics annonçaient son départ. Elle avait notamment twitté : "Je suis très fière d'avoir travaillé avec Jean Marc Ayrault. Je le remercie pour sa confiance et pour son engagement".

Marisol Touraine : Ministre des Affaires sociales
Son départ était peu probable : Marisol Touraine fait partie des figures dont l'expertise technique est reconnue. Elle  est reconduite à son poste de ministre des Affaires sociales mais n'a plus en charge la Santé. 

Sylvia Pinel : Ministre du Logement et de l'Égalité des territoires
Sylvia Pinel avait été nommée ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme dans les gouvernements Ayrault I et II. Aujourd'hui, elle est nommée ministre du Logement et de l'Égalité des territoires et conserve un poste au gouvernement. Elle succède à Cécile Duflot, qui a refusé de siéger dans le nouveau gouvernement de Valls. 

Celles qui partent

Cécile Duflot : ex-ministre du Logement
Cécile Duflot avait annoncé durant l'entre-deux tours des municipales qu'elle ne resterait pas au gouvernement si Manuel Valls venait à en prendre la tête. Malgré l'alléchant poste de numéro deux du gouvernement qu'on lui a proposé, la représentante écologiste a préféré refuser.

Nicole Bricq : ex-ministre du Commerce extérieur
Il y a quelques jours, Nicole Bricq s'était attirée les foudres des internautes et de ses confrères en qualifiant de "dégueulasse" le repas servi à l'occasion de la venue du président chinois. Ses excuses n'auront pas servi à apaiser l'Elysée...

Geneviève Fioraso : ex-ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Geneviève Fioraso quitte le gouvernement. Benoît Hamon reprend  en effet la succession de Vincent Peillon  à la tête d'un ministère qui fusionne l'Education nationale, le Supérieur et la Recherche. 

Valérie Fourneyron : ex-ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative
Valérie Fourneyron quitte le gouvernement et c'est Najat Vallaud-Belkacem qui récupère les portefeuilles du Sport et de la Jeunesse. Les multiples gaffes de l'ancien médecin de l'équipe de France de volley-ball auront-t-elles joué en sa défaveur ? 

François Hollande, qui s'était exprimé à la télévision lundi 31 mars, avait annoncé la formation d'un "gouvernement de combat" et promis une "équipe resserrée, cohérente et soudée". S'agissant du choix des femmes ministres, c'est un pari sur la continuité. A l'exception notable de Ségolène ...