La prostitution des enfants dès l'école : inadmissible

La prostitution ne se situe pas que dans la rue. Selon l'association Agir contre la prostitution des enfants, les collèges et les lycées seraient de plus en plus touchés par ce phénomène. L'ONG a décidé de lancer une campagne choc afin de sensibiliser contre ces pratiques.

La prostitution se banaliserait dans les écoles. C'est la conclusion d'une enquête réalisée par l'association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE). "Cette pratique existe, même si nous n'avons pas de chiffres, car c'est extrêmement dérangeant et pas un établissement n'en parle. Mais nous avons des remontées de professeurs, qui ont eu les confidences de jeunes filles", explique Armelle Le Bigot Macaux, présidente de l'association. Elle affirme que de nombreux élèves de collèges "pratiquent des fellations dans les toilettes", "pour l'argent" ou "pour faire comme les autres".
Si l'ONG ne dispose pas de chiffres officiels, elle estime qu'entre 5000 et 8000 mineurs se prostituent en France. La plupart sont des lycéennes qui vendent leur corps afin de payer leurs études ou leur loyer.
Pour lutter contre cette prostitution des mineurs, l'ACPE a présenté, à l'occasion d'un colloque, un kit qui permet aux enseignants, de la maternelle au collège, de bénéficier des outils pédagogiques pour aborder ce sujet en classe.
La ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem est intervenue en répondant "Je sais que ce phénomène existe, et il n'est pas tabou". Elle a rappelé que "tout adulte qui travaille dans l'Education nationale sait qu'il a l'obligation de dénoncer de tels faits lorsqu'il en a connaissance" et que ce phénomène ne concerne "pas seulement les établissements scolaires, mais l'ensemble de la société". 

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L'association Agir contre la prostitution des enfants lance une campagne contre les pratiques sexuelles qui ont lieux dans les écoles © ACPE