Les préservatifs, trop petits pour les Ougandais

Les capotes disponibles en Ouganda seraient trop petites pour ses habitants. Cette constatation attire l'attention des politiciens qui craignent la propagation du sida.

La taille ça compte. Surtout lorsqu'il s'agit de préservatifs. De nombreux Ougandais en ont fait l'amère découverte lorsqu'ils se sont aperçus que ceux qui leur étaient proposés étaient trop petits. À la télévision NTV-Uganda, des membres de la commission parlementaire sur le VIH-sida ont exprimé le mécontentement des Ougandais, lors d'une tournée sur une des zones particulièrement touchées par l'épidémie. "Il est prouvé que les gens ont de plus gros organes sexuels (dans ces régions) et il devrait donc être envisagé de leur fournir des préservatifs plus grands", a estimé Tom Aza, député et membre de la commission. "Quand ils passent à l'action, lors d'une activité sexuelle, évidemment avec la pression, ça éclate", a-t-il expliqué à NTV. Ce problème de taille "expose nos jeunes garçons et fille, et tous les utilisateurs de préservatif, au risque de contracter le VIH et le sida" selon Sarah Netalisile, autre membre de la commission.
Les députés devraient réclamer aux fabricants un plus grand nombre de préservatifs et une plus grande variété de taille dans les jours à venir. Un précédent sur un problème de préservatif est déjà arrivé en 2006 lorsque le Conseil indien a constaté, à l'inverse, que 60% des Indiens avaient un pénis d'une taille de 2,4 cm inférieure à celle des marques internationales. La prévention et la campagne de sensibilisation de l'Ouganda envers le virus a porté ses fruits. En 2005, le taux de prévalence était de 6,4% contre 18% en 1992. Bien qu'il soit remonté à 7,3% en 2011, l'Ouganda fait figure de bon élève dans sa lutte contre le VIH-sida.

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Les préservatifs disponibles en Ouganda seraient trop petits pour les Ougandais. © © siraphol - Fotolia.com