La politique, une affaire de famille

Les députés et les sénateurs sont assistés par de très proches collaborateurs : leur famille. La publication de leurs déclarations d'intérêts, jeudi 24 juillet, met en lumière une pratique finalement banalisée chez nos parlementaires.

Après les ministres, les parlementaires ont dû assumer leur transparence devant la France entière. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a livré le nom et les activités annexes de leurs employés, le 24 juillet . 
Surprise ! Une centaine d'entre eux est épaulée par leur bien-aimé(e) ou leur progéniture. "Je n'ai pas embauché ma femme, j'ai épousé ma collaboratrice", a nuancé le président de l'Assemblée nationale en 2012, Claude Bartolone. Reste que Véronique est employée à son cabinet depuis 1998...
C'est aussi le cas de Jean-François Copé (député UMP de Seine-et-Marne), qui travaille avec sa femme Nadia. L'inverse marche également : Laure de la Raudière, une élue UMP, ne fait pas seulement appel à son homme à la maison, mais aussi sur son lieu de travail. "Travailler ensemble, ça permet de comprendre, de partager, de s'épauler", a expliqué l'UMP Patrice Martin-Lalande à France Info.
Il y a aussi ceux qui aiment voir un air de famille au bureau. Le député UMP des Hauts-de-Seine, Patrick Ollier, emploie son fils Sébastien à temps partiel et Jacques Bompard, le député-maire ex-FN d'Orange, a mis Guillaume et Yann, ses garçons, aux postes clés de son cabinet.
Cette pratique n'est pas illégale, mais pour éviter les abus, les conjoints de nos chers parlementaires ne peuvent être payés au dessus de 4 752 euros bruts par mois

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Certains sénateurs et députés aiment travailler en famille. © Fotolia