Un Parisien vaut deux rats
Le soleil, les piques-niques et... les rats envahissent la capitale cet été. Les rongeurs ne sont pas très populaires, pourtant ils seraient deux fois plus nombreux que les Parisiens.
Les rats font tout un fromage de Paris. L'entreprise de dératisation Avipur n'a de cesse de répondre aux coups de fils de Parisiens affolés, qui voient leurs balades interrompues par une multitude de rats qui grouillent dans la pelouse. Ils seraient près de 6 millions dans la capitale, d'après l'Hygiène office, soit deux rats pour un Parisien. Malgré la campagne annuelle anti-rongeurs, menée par la ville de Paris et la Préfecture, du 14 avril au 13 juin dernier, ils sont des centaines à venir s'incruster dans nos piques-niques.
"Tous les deux mois, les jardins extérieurs subissent une dératisation, l'été celle-ci a lieu tous les mois", a expliqué Elise Guillou, la porte-parole du Louvre au Point. Car il ne faudrait pas que les milliers de touristes expliquent, de retour dans leur pays, que le rat fait partie du patrimoine français.
Rats des villes, rats des champs. Même si le phénomène ne date pas d'hier, "il y a une recrudescence de rongeurs depuis huit ans à Paris", d'après l'un des employés de la société anti-rongeur, Frédéric Devanlay. Il a même expliqué (pour notre plus grand plaisir) que ces rongeurs peu ragoûtants "s'habituent à la présence de l'homme et vont de plus en plus au contact de l'être humain". Avec 5 à 12 petits par portée, puis 5 portées par an et par couple de rats ... Au secours !
Ces boules de poils seraient à l'origine de 25 % des incendies inconnus car ils endommagent les fils électriques. Ils pourraient aussi apporter la maladie des égoutiers, car ils peuvent être vecteur de la leptospirose, une infection bactérienne qui conduit à une insuffisance rénale. "La maladie s'attrape par l'exposition à l'urine des rats et est donc peu probable à Paris", a nuancé le responsable du centre de référence sur la leptospirose à l'Institut Pasteur.
Que fait le joueur de flûte de Hamelin ?
