Nouveau rapt au Nigéria: vingt adolescentes capturées par Boko Haram

Une vingtaine d'adolescentes nigérianes ont été enlevées samedi 7 juin dans le nord-est du Nigéria, à 8 km de Chibok où les 200 lycéennes enlevées en avril par le groupe djihadiste Boko Haram sont toujours portées disparues.

Trois mois plus tard, le cauchemar recommence. Plus de vingt jeunes femmes et trois garçons ont été enlevés samedi 7 juin par Boko Haram dans un campement de nomades peuls, majoritairement musulmans. Le groupe islamiste aurait sévi pour exercer un chantage sur les éleveurs de troupeaux peuls afin qu'ils leur livrent du bétail. Ce chantage pour se ravitailler n'est pas un cas isolé. "Ce n'est pas la première fois que des femmes sont enlevées dans cette région et sont relâchées uniquement quand nous payons la rançon en bétail aux ravisseurs", a expliqué un responsable local de l'Association d'éleveurs de troupeaux Miyetti Allah du Nigéria.
Le nouveau rapt s'inscrit dans les violences de Boko Haram qui s'intensifient avec la succession d'attentats contre une population terrorisée.
 #BringBackOurGirl se mobilise, comme en témoigne le tweet de Valérie Trierweiler  "Et vingt femmes enlevées encore aujourd'hui par Boko Haram dans le nord du Nigéria. Jusqu'où? #BringBackOurGirl". Un sommet "sans précédent" se tient aussi depuis mardi 10 juin à Londres, consacré aux violences sexuelles et au viol utilisés comme "arme de guerre" pendant les conflits. Angélina Jolie est l'ambassadrice de bonne volonté de cet évènement exceptionnel. Vendredi 13 juin, le secrétaire d'Etat américain John Kerry viendra aborder le cas des lycéennes enlevées par Boko Haram. Selon lui, il faut considérer le viol en temps de guerre comme "un crime international majeur et plus seulement comme la conséquence inévitable de tout conflit".  Le combat continue.

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Samedi 7 juin, de jeunes nigérianes sont enlevées par Boko Haram. © Amnesty International