Miss monde musulmane : le voile pour contrer le bikini

La quatrième édition de Miss Monde Muslimah s'est déroulée vendredi dernier, près de Prambanan, en Indonésie. Dix-huit candidates, âgées de 18 à 27 ans, ont défilé dans leurs robes scintillantes, un voile sur la tête, devant les temples de Prambanan, site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Un endroit peu anodin, puisqu'il s'agit d'un lieu saint pour les hindouistes. Les organisateurs ont voulu montrer par ce choix d'emplacement que l'islam est tolérante envers les autres religions.
Après avoir été jugées sur leur beauté, les jeunes femmes ont été notées sur leur capacité à réciter les versets du Coran et leur opinion sur l'islam dans le monde moderne. "Puisse Allah tout-puissant m'aider dans cette mission et libérer la Palestine, s'il vous plaît, s'il vous plaît, libérez la Palestine et le peuple syrien", a déclaré Fatma Ben Guefrache, lors de la remise de son titre de Miss monde musulmane. Âgée de 25 ans, cette informaticienne tunisienne a remporté le concours de beauté face à d'autres candidates venues du monde entier.
Selon la chaîne de télévision panarabe MBC, les organisateurs de l'événement ont pour objectif de contrer les autres concours de beauté occidentaux tels que Miss Monde et Miss Univers. Ils souhaitent également mettre en évidence l'image de la femme musulmane moderne afin de balayer les stéréotypes dont elle est victime. Dina Torkia, candidate de la Grande-Bretagne, a déclaré à l'AFP : "Je crois que le plus important est de montrer que nous sommes des filles vraiment normales, nous ne sommes pas mariées à des terroristes. Ce foulard sur ma tête ne fait pas peur."
La gagnante, qui en plus de son titre a remporté une montre en or et un pèlerinage à La Mecque, devra, pendant son mandat, prêcher la bonne parole de l'islam lors de ses voyages.