Mini-Miss : les concours interdits en France

Le Sénat a interdit les concours de "mini-miss" pour les enfants de moins de 16 ans à l'occasion de la fin de l'étude du projet de loi sur l'égalité des femmes et des hommes.

Le texte proposé par l'ancienne ministre Chantal Jouanno a été voté ce mercredi 18 septembre et met fin aux concours de beauté pour les filles âgées de moins de 16 ans.
L'AFP rapporte que les sénateurs ont accepté l'amendement de la centriste par 196 voix pour et 146 voix contre. Chantal Jouanno prévoit une lourde sanction pour ceux qui organiserait ce genre de concours "qui ne concernent que les filles" selon elle : Une peine de deux ans d'emprisonnement ainsi que 30.000 euros d'amende.
Une punition trop poussée selon la socialiste Virginie Klès qui s'était prononcée contre ce projet. Najat Vallaud-Belkacem avait, quand à elle, proposé un amendement en parallèle soumettant à une autorisation préalable l'organisation de ces concours. 
Une question d'apparence. L'ancienne ministre Chantal Jouanno estime que ce genre de concours porte atteinte à la psychologie de l'enfant de bas âge. "Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu'elles ne valent que par leur apparence. Ne laissons pas l'intérêt commercial l'emporter sur l'intérêt social", avait-elle déclaré en soulignant la nécessité de protéger les enfants.
Si l'adoption de cette loi représente une victoire pour Chantal Jouanno, un autre amendement encadrant l'activité des enfants mannequins a, en revanche, été rejeté.