Michèle Alliot-Marie, rigueur et sentiments Une famille formidable

MAM évoque son enfance heureuse et se révèle... grivoise.

Comment qualifieriez-vous votre éducation ?
Michèle Alliot-Marie : Ni conventionnelle ni embourgeoisée. Très marquée par des valeurs comme le travail, la réussite scolaire, le fait d'assumer des responsabilités, de gagner tôt son argent de poche... Mes parents étaient dans la Résistance. Ils m'ont inculqué une façon d'aborder la vie, volontariste, ouverte aux autres et curieuse d'apprendre. Mon père était, à ses heures, arbitre international de rugby. Cela m'a permis de faire partie de l'Ovalie. Je ne manquais aucun match. Lorsque j'étais au lycée de jeunes filles, à Paris, j'ai essayé de transformer l'équipe de hand-ball en équipe de rugby féminin et cela a failli me coûter cher. Si je n'avais pas passé le concours général de version latine, j'aurais été virée ! Aujourd'hui encore, je répète souvent "je sais faire une passe". Cela fait hurler mes chargés de communication, moi, ça m'amuse.

Parlez-nous de votre maman...
Michèle Alliot-Marie : Ma mère a d'abord travaillé à la Banque de France, c'est là qu'elle a rencontré mon père... quelques années plus tard elle a pris la direction d'une entreprise d'isolants électroniques dans le 15e arrondissement. C'est un tempérament fort, une femme exemplaire, courageuse, mais qui déteste la politique ! Elle ne voulait pas que j'ai à dépendre d'un homme. Grâce à elle, je sais poser du papier peint, faire de la broderie, du piano, décaper un parquet ancien....

Et cuisiner ?
Michèle Alliot-Marie : J'ai une réputation de très mauvaise cuisinière. J'ai dû mal à passer beaucoup de temps derrière les fourneaux alors que tout est mangé en quelques minutes. Je suis gourmette et je me dis que les chefs sont meilleurs que moi. Et puis, quand je reçois, je m'intéresse davantage à mes invités qu'à mes préparations et cela donne des catastrophes : je suis la spécialiste des magrets de canards calcinés et du lapin "al dente". Du coup, mes amis m'invitent au restaurant. Là je me régale d'une vraie tête de veau, de rognons cuits à la goutte de sang ou de plats asiatiques.
Attention, si je suis loin d'être un cordon bleu, je ne me laisserai jamais mourir de faim ! Lorsque que je rentre, même tard le soir, je me fais des spaghettis avec une coupe de champagne... et je m'endors, paisiblement.

Vous aimez la bonne chère, mais vous restez mince, élancée, quel est votre secret ?
Michèle Alliot-Marie : Je bois très peu de vin en semaine. Pour ma silhouette, j'ai la chance de ne pas apprécier les sucreries et je fais de l'exercice physique. Chaque matin, même aux aurores, je fais 1/2 h de gymnastique. Du coup, je n'aime pas trop les matinales, car je ne déroge jamais à ma séance de remise en forme, même à 5h30.

C'est de rependre soin de votre corps qui vous donne la "pêche" pour affronter la journée ?
Michèle Alliot-Marie : Ça, un bon petit-déjeuner, un rayon de soleil et la conscience de ma chance : avoir toujours fait ce qui me plaisait.

michèle alliot-marie le 26 janvier 2012
Michèle Alliot-Marie le 26 janvier 2012 © Cécile Debise

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