Marion Maréchal-Le Pen, contre la peine de mort... et le remboursement de l'IVG

La revoilà. Interrogée à l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, la députée frontiste du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, a pris ses distances avec la position historique du parti. Rebelle, la petite ?

Alors que sa tante et son grand-père soutiennent le rétablissement de la peine capitale, la jeune élue de Carpentras a fait entendre une voix discordante sur Le Mouv'. "À titre personnel, je suis contre le rétablissement de la peine de mort. C'est un choix extrêmement difficile qu'on imposerait aux magistrats. Et quoi qu'il advienne, même si cela reste extrêmement minime, il y a toujours cette erreur horrible qu'est l'erreur judiciaire. Je préférerais qu'on instaure la perpétuité réelle", a déclaré la plus jeune députée de l'histoire de la Ve République.

Poupée ou marionnette ?

Cheftaine policée, apprêtée, plus féminine et solaire que Marine, la jeune pousse du FN se démarque de la ligne officielle du parti sur la peine de mort. Sur BFMTV, au même moment, Marine Le Pen, rappelait ses convictions et prônait le recours au référendum sur cette question. "Du jour où on a supprimé la peine de mort, on a aussi supprimé l'enfermement à vie, qui n'existe pas en France. Ce qui veut dire que certains parents dont les enfants ont été massacrés peuvent croiser l'assassin dans la rue. Je trouve ça inadmissible."
Restaurer la peine de mort est un combat de longue date pour le FN qui la préconise pour les trafiquants de drogue, les meurtriers récidivistes et les tueurs d'enfants.

Pâle icône

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Marion Maréchal-Le Pen ©  http://www.frontnational.com/

Comme sa tante, Marion a la blondeur, la douceur apparente et le sens de la repartie. Plus lisse (aseptisée ?), plus polie (obséquieuse ?) et branchée (on ne peut lui retirer), celle lolita cherche à donner une image moderne au Front National. En revendiquant des amitiés "avec des communistes", en reconnaissant avoir "songé à adhérer à l'UMP", et être "intriguée par le personnage de Sarkozy", elle accentue le processus de "dé-diabolisation". Marion LePen-Maréchal résume ainsi sa marque de fabrique : "à génération différente, style différent".

Des IVG "de confort"

Mais ne vous y trompez pas ! Derrière sa manière faussement naïve de défendre les idées traditionnelles et son charmant minois, Marion Maréchal-Le Pen a aussi expliqué dans cette interview qu'elle était contre le remboursement de l'IVG par la Sécurité sociale. "Ce n'est pas à l'État de réparer les inattentions des femmes, alors qu'aujourd'hui on a les moyens de faire attention. Je pense qu'aujourd'hui c'est facile". La rhétorique du patriarche n'est jamais loin... 

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