Les tests de grossesse au supermarché ?

Le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, a proposé de mettre en vente des tests de grossesse et d'ovulation en dehors des pharmacies. Un projet qui ne plaît pas aux syndicats des pharmaciens.

Des tests de grossesse commercialisés dans des magasins et des grandes surfaces, c'est le projet de Benoît Hamon, qui s'est dit, mardi 10 septembre, favorable à une extension de la vente des tests de grossesse et d'ovulation hors des pharmacies. Le ministre de la Consommation a indiqué que le gouvernement allait émettre un "avis favorable" sur un amendement examiné par le Sénat.
Les tarifs de ces tests pourraient ainsi être baissés a-t-il déclaré dans une interview sur RMC. "Nous voulons agir dans tous les domaines où nous considérons qu'il existe une forme de rente économique qui maintient la clientèle captive", a-t-il expliqué. D'autres produits pourraient également être concernés, comme les nettoyants pour lentilles.
Les pharmaciens s'inquiètent déjà car ils craignent que ces tests soient vus comme des produits de consommation courante et deviennent banalisés. Ils s'indignent également de ne pas avoir été consultés par le ministre de Consommation.
"Ce que le ministre n'a absolument pas compris c'est ce qui se passe dans une officine", a affirmé Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques, sur France Info.
Le ministre s'est dédouané en précisant que son but n'était pas de remettre en cause le monopole de la vente des autres médicaments par des officines spécialisées.
Si le projet de loi est adopté, les pharmacies françaises pourraient perdre leur exclusivité sur la vente des tests de grossesse et d'ovulation.